DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 383

14 aug 1869 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Le décès de Mme de Costa – Soeur Marguerite serait perdue – Le baccalauréat – La pensée de votre guérison.

Informations générales
  • DR07_383
  • 3664
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 383
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 411; D'A., T.D. 29, n. 216, pp. 251-252.
Informations détaillées
  • 1 BACCALAUREAT
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 GUERISON
    1 MALADES
    1 MORT
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    2 BERNASSAU, MARGUERITE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 CORRENSON, CHARLES-LOUIS
    2 COSTA, MADAME DE
    2 COSTA, MATHILDE DE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 MARIE-JOSEPH, OBLATE
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 14 août [18]69.
  • 14 aug 1869
  • Le Vigan
La lettre

Je vous ai bien souhaité hier votre fête, mais la pensée que l’Assomption passerait pour vous sans un petit mot de moi m’est insupportable. Hier, une lettre d’Augustine me communiquait, de la part de Mathilde de Costa, la mort de sa mère. J’avais l’idée de lui écrire, qu’en pensez-vous? Si vous ne pouvez me répondre, veuillez prier Augustine de m’écrire un mot. Si vous croyez ma lettre inutile, comme Mme de Costa faisait partie du Tiers-Ordre, vous pourriez écrire à Mathilde que, mercredi, je dirai la messe pour sa mère; sinon moi-même je lui écrirai. La Mère Marie de Saint-Jean m’écrit que les Oblates (que d’écritures) font une neuvaine pour que cette bonne fille leur vienne. Il paraît que M. votre père regarde Soeur Marguerite comme perdue. Il pense que l’air natal lui fera du bien. Je la demande pour mercredi, Soeur M.-Joseph sera partie. Si plus tard l’air du Vigan lui fait mal, elle pourra être rappelée à Nîmes.

Il paraît que le succès de nos bacheliers est complet: 10 candidats, dix bacheliers, cinq mentions, la dernière pour les sciences bien.

Et vous, ma fille, comment allez-vous? Savez-vous que la pensée de votre guérison me sanctifie. J’en suis à désirer que vous ne guérissiez pas par les remèdes. J’attends un bon petit miracle, il me le faut, et, cette fois, je puis dire que j’ai plus que de la confiance, j’ai la foi. Si je ne l’avais pas, je serais fort attrapé et, de plus, je ne suis pas pressé. Je fais vos affaires avec la Sainte Vierge, sans vous en demander la permission, tant je vous sens mienne, ou, si vous voulez, nôtre. Vous m’êtes un lien entre la Sainte Vierge et moi. Enfin, c’est très fort et très intime; il sortira quelque chose de cela, ma conversion, la vôtre, votre guérison, notre sanctification, enfin une foule de beaux résultats, dont il me tarde bien de vous parler.

Adieu, mon enfant. Que la Sainte Vierge vous mette dans les plis de son manteau et fasse de vous une très grande sainte.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum