DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 391

19 aug 1869 Le Vigan CHABERT Louise

Rendez-vous compte de vos dispositions – La recherche de la perfection dans la vie quotidienne.

Informations générales
  • DR07_391
  • 3672
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 391
  • Orig.ms. ACR, AM 306; D'A., T.D. 38, n. 2, pp. 6-7.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 HUMILITE
    1 MORTIFICATION
    1 RENDEMENT DE COMPTE
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Le Vigan, 19 août [18]69.
  • 19 aug 1869
  • Le Vigan
  • *Pour Louise Chabert.*
La lettre

Votre petit mot, ma chère propriété, me fait un grand plaisir. Je vous en remercie. Il importe que vous vous rendiez un peu compte de vos dispositions. Cela fait toujours du bien pour rendre compte de son âme. On est obligé de la regarder, et, quand le spectacle n’est pas flatteur, on a une très heureuse occasion de s’humilier en constatant le peu que l’on vaut. Hélas! Des projets sans réalisation. Que voulez-vous? Ce n’est pas brillant.

Vous me demandez de vous pousser. Je ne demande pas mieux. Seulement, il faut que l’occasion se présente. On ne la rencontre pas toujours. Pourtant il est bien difficile que, dans la journée, vous ne trouviez pas la possibilité de faire cinq ou six choses qui vous répugnent et que vous pourriez ne pas faire; faites-les donc pour Dieu. Il en est d’autres, qu’à coup sûr vous faites par force; faites-les de bon gré, faites-les avec tout l’entrain intérieur dont vous serez capable. Voyons, vous n’avez pas quelquefois quelques petits désagréments à subir? Savourez-les silencieusement et sans rechigner.

Je vous remercie de me donner de vos communions par semaine. Je vous promets de bien prier pour vous, afin que, convaincue de la si grande brièveté de la vie du temps, vous dirigiez tous vos efforts vers celle de l’éternité.

Adieu, mon enfant. Que Notre-Seigneur vous pousse à la perfection, telle qu’il la demande de sa petite épouse! Et vous, de votre côté, soyez toute et sans réserve et avec toutes les délicatesses de votre coeur à ce divin époux.

Votre père.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum