DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 394

20 aug 1869 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Sr Marguerite est arrivée – Nous garderons Sr Alexandrine – L’exactitude dans l’exécution des ordres – Les lettres de vos Soeurs – Petites misères – Un appétit de Gargantua.

Informations générales
  • DR07_394
  • 3674
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 394
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 411; D'A., T.D. 29, n. 219, pp. 255-256.
Informations détaillées
  • 1 APPETIT
    1 MALADES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MISSIONNAIRES
    1 OBLATES
    1 RUSE
    1 SEVERITE
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    2 BERNASSAU, MARGUERITE
    2 BOURRIER, VIRGINIE
    2 CHABASSUT
    2 COMPAND, ALEXANDRINE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GARGANTUA
    2 SALZE, THERESE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 20 août [18]69.
  • 20 aug 1869
  • Le Vigan
La lettre

Ma bien chère enfant,

Soeur Marguerite est arrivée hier assez fatiguée; puis elle s’est un peu remise. La nuit, elle a bien dormi et, si cela dure ainsi, il y aurait à coup sûr de l’espoir. Elle a porté des masses de lettres, mais j’en ai reçu un paquet ce matin par la poste. Il y en a une du P. Galabert, je vous l’envoie; les autres pourront, je crois, vous attendre lundi ou mardi, si j’en juge par celles que l’on m’écrit.

Le P. Galabert n’a pas besoin de quatre Oblates. Dans ce cas, nous garderons Soeur Alexandrine à l’infirmerie, et tout s’arrangera. Nous pourrons mettre à la cuisine Soeur Virginie, qui y voit parfaitement d’un oeil, un peu moins de l’autre. Le P. Hippolyte me la garantit comme bon caractère, bonne volonté au travail et santé. Quant à la troisième Soeur nécessaire à la cuisine, car il en faudra trois, nous chercherons. Je n’en vois pas à Nîmes; au Vigan, vous chercherez.

Je vous préviens que j’ai cru devoir établir un système un peu plus vigoureux et que, quand je dis une chose, j’entends que cela se fasse. Il me semble que la Congrégation devient trop nombreuse pour qu’on ne soit pas obligé à tenir un peu plus à l’exactitude dans la manière d’accomplir les ordres; sans quoi nous serons bientôt débordés.

D’après les lettres que vous avez écrites aux Soeurs, je vois que vous serez ici vendredi matin(1); ce m’est une bien douce espérance et je vous avoue qu’il m’en tarde presque trop. Je remarque que sur les sept qui restent toutes ont écrit à vous et à moi, excepté Soeur Thérèse qui n’a écrit à personne. J’avais, il est vrai, reçu une lettre d’elle, il y a un mois, où elle me parlait de la peine qu’elle a eue de la manière dont on l’avait jugée. Je lui répondis que je lui pardonnais et que tout était oublié, mais que pour qu’elle ait des torts, elle en avait eu évidemment. Je commence à croire qu’elle a été plus bête que méchante.

Quand vous arriverez ici, je vous camperai sur certaines petites misères. Je crois y voir clair, mais nous verrons ce qu’il faut faire pour déjouer certains petits tripots. Peut-être après tout vaut-il mieux les laisser tomber. L’important, c’est que vous puissiez vous rétablir au plus tôt, le reste viendra ensuite.

Je reçois votre lettre. Donnez à Chabassut ce qu’il demande. Nous vous attendrons avec un immense empressement. Adieu, bien chère fille. Que de choses nous aurons à nous dire! Mille tendresses à Augustine, puisque je ne dois pas la voir. J’aurais été si heureux de les lui offrir moi-même!

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Que je voudrais que le Vigan vous fît le même bien qu'à moi! J'ai retrouvé un appétit de Gargantua.1. Le 27 août.