DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 422

27 sep 1869 Berrias CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Mon neveu est souffrant – Joseph de Malbosc – Soeur Raphaël – Traversins – Des leçons pour les Oblates.

Informations générales
  • DR07_422
  • 3707
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 422
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 411; D'A., T.D. 29, n. 222, pp. 258-260.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 MALADIES
    1 OBLATES
    1 SANTE
    1 VERTU DE FORCE
    1 VOYAGES
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 CHABERT, LOUISE
    2 COMTE, ANTOINE-THEODORE
    2 ECOT-DELONGLE, RAPHAEL
    2 MALBOSC, JOSEPH DE
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    2 REDON, SUZANNE
    2 TROTMAN, EDOUARD
    3 ALES
    3 BERRIAS
    3 BOISSON
    3 LAVAGNAC
    3 MONT BOUQUET
    3 SERVAS
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Berrias, le 27 septembre [18]69.
  • 27 sep 1869
  • Berrias
La lettre

Eh! bien, oui, mon enfant, je suis à trente lieues de vous; c’est un peu trop, mettons vingt-cinq. Mais demain je me rapprocherai, et comme si j’avais envie de prendre le chemin de l’école, je tournoierai pour vous revenir samedi(1).

J’ai trouvé mon neveu souffrant de son ophtalmie(2). Combien [de temps] Dieu lui laissera-t-il un désagrément pareil? Nul ne le sait. C’est terrible, et vous qui êtes souffrante vous devez juger ce que doit être pour un jeune homme chrétien, mais qui meurt d’envie de s’établir, une pareille épreuve. Ceci est pour dire qu’il y a des contrariétés partout, chez mon neveu comme chez ma fille.

Vous pouvez dire au P. Emmanuel que Joseph de Malbosc lui arrivera pour la Toussaint; sa mère ira à Nîmes tout exprès pour le mettre en classe, mais c’est un si grand paresseux qu’on nous le confiera pour s’en débarrasser.

Comment allez-vous? Que devenez-vous? Ne vous êtes-vous pas enrhumée de nouveau? Que devient Soeur Raphaël? Quel dommage qu’il faille la renvoyer! Je compte bien sur une très longue lettre de vous pour demain matin; le soir je partirai pour Servas. Si vous recevez ces quelques lignes demain mardi, en m’écrivant demain, avant 6 heures du soir, à Servas par Alais, j’aurai de vos nouvelles mercredi en y arrivant.

Je ne sais si je vous ai dit, que puisque le P. Emmanuel réclame vos traversins, je me suis arrangé pour ne lui donner cette année que 10.000 francs, au lieu de 15.000 ou 16.000 sur lesquels il comptait. J’aurai donc un peu d’argent pour mes filles. Voyez si quelques-unes n’auraient pas besoin de prendre des leçons; cela me semble très important. Comme Suzanne Redon les donnait à merveille, si sa santé le lui permettait, on pourrait lui proposer d’en donner encore, mais avec beaucoup de prudence, et en même temps on pourrait lui offrir quelque indemnité. Le P. Emmanuel pourrait questionner là-dessus Trottman, ou bien Louise Chabert, se chargerait de la commission, à moins que vous ne préfériez attendre mon retour.

Je prévois que demain je ne pourrai pas vous écrire, ni probablement après-demain(3); ce ne sera pas l’envie qui me manquera. Adieu, bien aimée fille. Que Notre-Seigneur vous rende forte et courageuse, et qu’il fasse de vous une sainte comme je la rêve! Vous savez bien que je ne puis vous dire combien je vous suis attaché en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Et M. Comte(4) qui a laissé deux de ses paroissiens aller chez les Jésuites!1. Samedi 2 octobre.
2. Avant d'arriver à Berrias dans l'Ardèche (dans la date le P. d'Alzon a écrit *Bérias*) chez les Malbosc, le P.d'Alzon était vraisemblablement passé à Lavagnac.
3. De Berrias il se rendra à Boisson puis, le surlendemain, au mont Bouquet, à Alès et à Servas.
4. L'édition des *Lettres* (t.VII, p.423) a *Coste* par erreur.