DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 430

• DR07_430
• 3717
• DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 430
• Orig.ms. ACR, AD 255; D'A., T.D. 24, n. 1033, pp. 71-72.

• 1 DOT
  1 PREDICATION DE RETRAITES
  1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 VOCATION RELIGIEUSE
  1 VOYAGES
  2 BASTARD, FRANCOISE-ELISABETH DE
  2 BOISSON, ADOLPHE DE
  2 BOISSON, MADAME ADOLPHE DE
  2 BOISSON, MARIE-CLEMENTINE DE
  2 BOLOT, MADAME
  2 DUFFOUR, THERESE-MARIE
  2 LA CHADENEDE DE
  2 LA CHADENEDE, MADAME DE
  2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
  2 VARIN D'AINVELLE, JEANNE-EMMANUEL
  2 VARIN D'AINVELLE, MADAME J.-B.-FELIX
  3 AUTEUIL
  3 LYON
  3 MONTAUBAN
• A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
• MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
• Nîmes, le 12 octobre 1869.
• 12 oct 1869
• Nîmes
• Evêché|de Nîmes

Ma chère fille,

Je fais faire en ce moment une retraite à cinq ou six personnes, parmi lesquelles se trouve Mme Varin. Elle voudrait régler les affaires matérielles de sa fille. Elle propose que la dot soit fixée à 60.000 francs. Soeur J[eanne] -Em[manuel] en a touché 20.000; avant deux ans les 40.000 autres seraient versés. Je vote pour l’adoption de ce plan.

En même temps, vous aurez deux charmantes enfants. Marthe de la Chadenède(1), qui sera, je l’espère, une parfaite fille de l’Assomption. En ce moment elle fait quelques grimaces avec le bon Dieu, mais c’est pour se faire prier; samedi, elle sera tout heureuse de se faire Assomptiade. Sa mère n’y mettra aucun obstacle, ni le père non plus. Sa cousine, Madeleine de Boisson, est quelque chose de plus délicieux peut-être que Thérèse Duffour(2). Elle aurait de l’attrait pour le Carmel. Sa mère me conjure de l’envoyer à l’Assomption. Seulement Madeleine n’a aucun goût pour l’enseignement; j’ajoute que la supérieure qui l’y appliquera fera un meurtre. Mais une jeune personne parfaitement élevée peut, dans la lingerie, l’infirmerie, l’économat ou la sacristie, et dans une maison d’adoration, faire beaucoup de bien, et cela Madeleine l’accepte. Je lui ai donné cette première décision: « Au Carmel, pas avant cinq ou six ans. Dans un ordre plus doux, votre père exige deux ans; à l’Assomption, votre père vous permet dans un an ». Il faudrait que je puisse affirmer qu’elle ne sera pas appliquée à l’enseignement; sans quoi elle irait peut-être à Marie-Réparatrice. Il se fait un heureux mouvement vers l’Assomption, il faut en profiter.

Que faites-vous? Je modifierai mes plans d’après les vôtres. Je voudrais partir, d’après-demain en huit, pour Montauban, j’en reviendrai le 23. Si vous arriviez à cette époque, je vous verrais; puis, le 25, vous verriez l’évêque; sinon, soyez à Lyon le 3 novembre; nous passerons quelques jours ensemble.

Mille fois vôtre, car on me dérange. Je ne me relis pas.