DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 433

16 oct 1869 Nîmes BINET Marie-Imelda ra

Je ne vais pas à Paris – Soeur Colombe – Marcher en présence de Dieu – Un beau bouquet spirituel.

Informations générales
  • DR07_433
  • 3721
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 433
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 6, p. 116.
Informations détaillées
  • 1 CONCILE DU VATICAN
    1 DETACHEMENT
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 ESPRIT RELIGIEUX
    1 PENSEE
    1 VIE DE SACRIFICE
    1 VOLONTE PROPRE
    2 LOYSON, HYACINTHE
    2 LOYSON, MARIE-COLOMBE
    3 BORDEAUX
    3 PARIS
    3 ROME, SEMINAIRE FRANCAIS
  • A SOEUR MARIE-IMELDA BINET
  • BINET Marie-Imelda ra
  • Nîmes, le 16 octobre 1869.
  • 16 oct 1869
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
  • *Soeur M.-Imelda.*
La lettre

J’ai tardé quelques jours de vous répondre, ma chère fille, pour être bien sûr de ce que je ferais. Décidément je ne vais pas à Paris et je n’ai plus de motif de passer par Bordeaux. Je viens vous faire mes adieux, puisque je pars pour Rome où je loge au Séminaire français.

Vous avez bien raison de plaindre la pauvre Colombe. Figurez-vous qu’elle est dans l’enthousiasme de la lettre(1) et de la conduite de son frère. Voilà où l’on en arrive avec la perte du sens commun. Quant à vous, rentrez en vous-même et bénissez Dieu de vous avoir conservé l’esprit religieux. Prenez tous les jours de plus sérieuses résolutions de le conserver par le détachement de votre volonté propre et un grand esprit de sacrifice. Prenez tous les jours un peu plus sur vous pour marcher en présence de Dieu. Dilatez votre coeur aux pieds de Notre-Seigneur, et que toute peine vous devienne douce en pensant que vous êtes son épouse.

Adieu, mon enfant. Je suis, aux derniers moments, écrasé de besogne. Pardonnez-moi la brièveté de ma lettre et croyez à ma plus paternelle affection en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Si vous n'avez pas pris de résolution de retraite, voici un bon bouquet spirituel: "Mon Dieu, donnez-moi le sens commun d'une religieuse".1. La lettre du P. Hyacinthe Loyson au général des Carmes pour lui annoncer sa détermination de rompre avec l'ordre.