DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 435

23 oct 1869 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

Je m’achemine vers mon agonie…- Vous êtes, vous, un soulier neuf.

Informations générales
  • DR07_435
  • 3723
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 435
  • Orig.ms. ACR, AG 250; D'A., T.D. 27, n. 246, p. 196.
Informations détaillées
  • 1 CONCILE DU VATICAN
    1 MALADIES
    1 SANTE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, le 23 octobre 1869.
  • 23 oct 1869
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Bien cher ami,

Votre lettre d’hier a mis en jubilation Madame la supérieure des Oblates et en modeste joie le P. Emmanuel. Ils trouvent que je suis d’un grand âge, cacochyme, enrhumé, essoufflé, efflanqué, et que j’ai besoin d’un compagnon pour faire mes tisanes et veiller aux courants d’air. Ils ont toutes sortes de terreurs sur ma fin prochaine, si… D’autre part, ils trouvent que loin d’être savate, vous êtes soulier très neuf, botte de gendarme, brodequin de pourpre, tout ce qu’il y a de plus merveilleux, mais je n’ai pas d’argent. Il a filé, je ne sais comment, à je ne sais quoi. Or sans argent… Peut-être loin d’être soulier, êtes-vous aile. Vous volez à travers les airs; auquel cas arrivez, nous serons archiheureux de vous voir(1).

Cela dit, comme je suis en train de m’acheminer vers mon agonie, je vous souhaite le bonjour.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Bailly émettait le voeu que le P. d'Alzon ne parte pas seul au concile et dans son style inimitable il passait en revue tous les religieux susceptibles de l'accompagner pour finalement proposer sa propre personne : "mieux vaut une savate que rien" (21 octobre).