DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 11

6 nov 1869 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Voyage des plus heureux.

Informations générales
  • DR08_011
  • 3738
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 11
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 412; D'A., T.D. 30, n. 224, pp. 2-3; QUENARD, pp. 140-141.
Informations détaillées
  • 1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 EPREUVES
    1 IMPRESSION
    1 JOIE
    1 ORATOIRE
    1 SAINTETE
    1 TRISTESSE
    1 VOYAGES
    2 CATHERINE DE SIENNE, SAINTE
    3 ALEXANDRIE, ITALIE
    3 FLORENCE
    3 GENES
    3 ROME
    3 ROME, BASILIQUE SAINT-PIERRE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, le 6 novembre 1869.
  • 6 nov 1869
  • Rome
  • *Madame la supérieure générale des Oblates.*
La lettre

Me voici à Rome, ma chère enfant, depuis deux heures à peu près. Nous sommes arrivés à 9 h. 1/2, et je suis vite allé dire la messe pour vous dans la chambre qu’habita si longtemps sainte Catherine de Sienne(1). C’est vous dire que votre souvenir ne me quitte guère. J’ai demandé bien des choses à N.-S., mais surtout que, vous aussi, vous soyez une vraie sainte, de la façon qu’il le voudra.

Notre voyage a été des plus heureux. Nous avons quitté Gênes hier. Je vous ai écrit avant-hier soir. J’emportai ma lettre et la jetai à la boîte d’Alexandrie; vous avez dû la recevoir ou vous la recevrez demain dimanche. Je ne vous dis rien de mes impressions: elles sont encore trop agitées, pour que j’en sois content. C’est encore un peu confus dans ma cervelle. Je retrouve tous les monuments de Rome avec bonheur. En venant de Florence, c’est le dôme de Saint-Pierre que l’on découvre seul, la ville est cachée dans les plis d’une colline. Bien des choses attristent, bien d’autres consolent. Nous marchons entre l’humiliation et la joie. Avec cela, Dieu tire admirablement le bien du mal.

Mais assez pour aujourd’hui. Je n’ai encore rien pris depuis hier soir et j’attends midi et demi avec impatience.

Tout à vous, ma chère fille. Soyez bonne et croyez que vous m’êtes presque constamment présente au coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La chambre où sainte Catherine de Sienne mourut le 29 avril 1380 a été transformée en oratoire. Elle se trouvait en face du Séminaire français et le P. d'Alzon y célébra régulièrement la messe pendant le concile. Il vint souvent y prier et il le fera encore en 1877 et en 1878.