DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 17

17 nov 1869 Rome BAILLY_EMMANUEL aa

Les quatre questions principales : les missions étrangères, les congrégations religieuses, l’enseignement et l’avenir de la société – Au dedans l’enseignement, au dehors les missions, voilà le meilleur moyen de réaliser notre devise – Les évêques et les religieux.

Informations générales
  • DR08_017
  • 3743
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 17
  • Orig.ms. ACR, AI 70; D'A., T.D. 31, n. 70, p. 44.
Informations détaillées
  • 1 ADVENIAT REGNUM TUUM
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 COLONIES AGRICOLES
    1 DEMOCRATIE
    1 EGALITE
    1 EGLISE
    1 ENSEIGNEMENT
    1 ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
    1 EVEQUE
    1 EXEMPTION
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 LIBRE PENSEE
    1 MISSIONS ETRANGERES
    1 ORPHELINATS
    1 RELIGIEUX
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    1 SOCIETE
    1 UNIVERSITES CATHOLIQUES
    2 PITRA, JEAN-BAPTISTE
    3 ROME, SEMINAIRE FRANCAIS
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Rome, le 17 novembre 1869.
  • 17 nov 1869
  • Rome
La lettre

Mon bien cher enfant,

Vous ne m’écrivez pas, aussi n’aurez-vous qu’un mot.

Chacun se jette ici sur la question de l’infaillibilité. Moi, je les laisse faire et je m’occupe de trois questions et même de quatre questions principales: les missions étrangères, les congrégations religieuses, l’enseignement et l’avenir de la société. Bien des problèmes n’y seront pas résolus, mais peu importe; chacun choisit son terrain, je me pose plus spécialement sur celui-là.

Evidemment la future démocratie libre-penseuse doit nous préoccuper très considérablement. Il faut savoir ce que doit être l’Eglise en face du flot montant de toutes les égalités révolutionnaires; il faut savoir quelles forces nous avons à dépenser et par quels moyens nous devons entretenir et augmenter ces forces, tous ne pouvant faire tout. Au dedans, l’enseignement couronné par les universités; au dehors les missions. Voilà le meilleur moyen pour nous de réaliser notre devise: Adveniat regnum tuum.

A côté de l’enseignement supérieur, l’enseignement populaire par les orphelinats, les colonies agricoles, etc. Il me semble qu’à ce point de vue je me place au coeur de la forteresse, mais pour cela combien ne faut-il pas aimer N.-S.! Car les théories sont bien vaines, si nous ne les vivifions par un grand amour.

Quelques évêques semblent vouloir diminuer les privilèges des religieux. Je ne pense pas qu’ils l’obtiennent. Le cardinal Pitra m’a donné pour ce soir rendez-vous chez lui, afin d’éventrer, s’il est possible, cette matière.

Adieu, cher ami. Je crois qu’au Séminaire français nous sommes aussi bien qu’il est possible l’être. Mille choses à tous les nôtres.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum