DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 78

• DR08_078
• 3791
• DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 78
• Orig.ms. ACR, AM 309; D'A., T.D. 38, n. 5, p. 10.

• 1 AMOUR DU CHRIST
  1 BATEAU
  1 CHARITE ENVERS DIEU
  1 CONCILE DU VATICAN
  1 DOULEUR
  1 EPOUSES DU CHRIST
  1 EXTREME ONCTION
  1 HUMILITE
  1 INDIFFERENCE
  1 MESSE DE REQUIEM
  1 MISERICORDE DE DIEU
  1 MORT
  1 NOTRE-SEIGNEUR
  1 PERFECTION
  1 PRIERE DE DEMANDE
  1 PRIERES POUR LES DEFUNTS
  1 VERTUS
  1 VIE DE SACRIFICE
  2 CHABERT
• A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
• CHABERT Louise
• Rome, 20 décembre 1869.
• 20 dec 1869
• Rome
• *Mademoiselle Louise Chabert*
  *Chemin d'Avignon, 16*
  *Nîmes.*

Je vous ai déjà écrit avant-hier, ma bien chère enfant, mais je ne sais si ma lettre n’aura pas subi quelque retard en passant par la voie de mer. Je serais désolé que vous puissiez m’accuser d’indifférence à votre douleur, et je viens vous dire encore, une fois de plus, toute la part que mon coeur y prend. Il y a une heure, je disais la messe pour votre père, et, puisque vous avez eu la consolation de lui voir recevoir les derniers sacrements, ma confiance en la miséricorde de Dieu me poussera à prier beaucoup pour lui.

J’ai aussi prié pour vous, mon enfant, j’ai demandé à Notre-Seigneur de vous rendre plus que jamais son épouse. Vous entrez dans une vie nouvelle. Ces liens qui semblaient vous retenir, la mort les a brisés. Il ne vous reste qu’à être toute à Dieu dans le sacrifice, l’humilité, l’amour, la perfection. Que de vertus, que d’immolations vous seront demandées! N’ayez pas peur; donnez-vous toujours un peu plus. L’amour de Notre-Seigneur est toujours là pour vous soutenir. Ai-je besoin de vous dire qu’en disant la messe pour votre père, je croyais l’entendre me demander de le remplacer auprès de vous et que ce ne sera pas moi qui mettrai obstacle à une disposition pareille? Usez de moi, mon enfant, comme il vous sera bon et dans la mesure où Dieu le permettra.

Il est possible que le concile soit moins long qu’on ne le pensait d’abord. Tout cela dépend de beaucoup de circonstances. Adieu, ma bonne fille. J’avais besoin de vous dire ce petit mot. Je voudrais que vous comprissiez combien il part du coeur.

Mille fois vôtre, ma fille, en Notre-Seigneur.