DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 87

23 dec 1869 Rome CHABERT Louise

Que votre douleur devienne une source de sainteté – Ecrivez-moi ce que vous faites.

Informations générales
  • DR08_087
  • 3797
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 87
  • Orig.ms. ACR, AM 310; D'A., T.D. 38, n. 6, p. 11.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CONTRARIETES
    1 CRECHE DE JESUS-CHRIST
    1 DOULEUR
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 ENFANCE DE JESUS-CHRIST
    1 FAMILLE
    1 GENEROSITE
    1 NOEL
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 ORPHELINS
    1 PORTEMENT DE LA CROIX PAR LE CHRETIEN
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 REFORME DU COEUR
    1 SAINTETE
    1 SIMPLICITE
    1 SOUFFRANCE
    1 TRISTESSE
    1 VIERGES CONSACREES
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Rome, 23 décembre 1869.
  • 23 dec 1869
  • Rome
  • *Mademoiselle Louise Chabert.*
La lettre

Je pense à vous, ma chère enfant, et au triste jour de l’an que vous allez passer. C’est pour cela que je veux vous dire combien je prierai, pour que votre douleur devienne pour vous une source de sainteté. Que Notre-Seigneur vous aide à porter votre croix! Que du fond de sa crèche il vous aide, en vous tendant la main, à vous abaisser dans la belle simplicité de l’enfance et dans la générosité, avec laquelle il se donne afin de vous enseigner à vous donner vous-même! Voyez comme les racines des affections se coupent par la main de la mort. Vous voilà sans père, sans mère, sans frères ni soeurs, et Notre-Seigneur vous dit: « A qui donc veux-tu être? ». C’est effrayant pour la pauvre nature. C’est magnifique pour un coeur de vierge épris de la beauté divine.

Je vais vous mettre, autant que je le pourrai, pendant ce beau temps de Noël, tout près de l’Enfant-Jésus. Il sait où vous placer lui-même. C’est à lui que je vous confie. Je ne puis vous offrir mes services, comme je vous les eusse offerts si j’eusse été à Nîmes; mais vous savez bien, mon enfant, que tout ce que je puis est vraiment et sincèrement à votre disposition. Je crois presque vous faire de la peine en vous disant: « Comptez absolument sur moi ».

Adieu, ma bonne enfant. Ecrivez-moi avec détails tout ce que vous pourrez. J’ai le droit de connaître avec détail tout ce qui vous intéresse. Si donc vous n’êtes pas trop ébranlée, et si malgré vos brisements, vous pouvez tenir la plume, vous m’apprendrez bientôt ce que vous faites, et ce que vous avez d’ennuis pour vos affaires, pour votre famille, pour tout.

Je vous bénis du fond du coeur, ma bien chère enfant.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum