DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 95

• DR08_095
• 3804
• DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 95
• Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 16, pp. 203-204.

• 1 AMOUR DU PAPE
  1 ARCHEVEQUE
  1 CARDINAL
  1 CELLULE
  1 CONCILE DE TRENTE
  1 CONCILE DU VATICAN
  1 CONVERSATIONS
  1 ENFANCE DE JESUS-CHRIST
  1 ETATS PONTIFICAUX
  1 EVEQUE
  1 MAITRESSES
  1 MORT
  1 PAPE
  1 PIETE
  1 PRIERE POUR L'EGLISE
  1 PRIEURE DE NIMES
  1 RECONNAISSANCE
  1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 REPAS
  1 REVOLUTION ADVERSAIRE
  1 SAGESSE DE DIEU
  1 SAGESSE HUMAINE
  1 SAINTETE
  1 SCANDALE
  1 SERVICE DE L'EGLISE
  1 TRAVAIL
  1 VERTU D'OBEISSANCE
  2 CATHERINE DE SIENNE, SAINTE
  2 JEANNE DE CHANTAL, SAINTE
  2 PIE IX
  2 PIE, LOUIS
  2 ROSE DE LIMA, SAINTE
  2 THERESE, SAINTE
  2 VEUILLOT, LOUIS
  3 POITIERS
• AUX ELEVES DES RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION, A NIMES
• RA_NIMES
• Rome, 25 décembre 1869.
• 25 dec 1869
• Rome

Mes bien chères enfants,

Je viens de recevoir votre lettre et vos voeux, je veux vous en remercier sur-le-champ. Pour cela je laisse vingt-quatre évêques et archevêques, un cardinal et M. Veuillot causer dans un salon, et je viens vous porter tous mes souhaits de bonne année. D’abord, je vais vous faire un cadeau d’une espèce qui ne me mettra pas en frais, et qui est digne de la curiosité de jeunes personnes qui aiment à savoir des nouvelles du Pape. En écrivant à la Semaine religieuse, je parle d’une prophétie accomplie et je dis quelle est cette prophétie; puis, je parle d’une prophétie à accomplir et je ne dis rien de ce qu’elle est. Voici. Il s’agit de grands scandales dont on sera témoin pendant le concile, et puis de la reprise de possession par le Pape de tous les Etats qui lui avaient été enlevés par la révolution. Mais cela ne pouvait pas se dire dans la Semaine religieuse.

Vous êtes donc bien sages! Eh bien, continuez à l’être. Je prie tant que je puis sainte Catherine de Sienne, que j’invoque tous les jours à la messe dans la chambre où elle est morte, afin que les saintes Catherine abondent au XIXe siècle. Ah! si nous en avions deux douzaines à l’Assomption, comme nous avions deux douzaines d’évêques à dîner! C’est cela qui serait beau. Quelles belles paires de brochettes! Et ce ne seraient certes pas des brochettes d’alouettes. Allons, mes enfants, mettez-vous-y. Que votre sagesse s’accroissant tous les jours, la fin du concile nous donne par vous, comme le concile de Trente, des saintes Thérèse, des Françoise de Chantal, des Rose de Lima! Voilà ce que je vous souhaite.

Je m’aperçois que l’absence me fait m’attacher à ce cher petit prieuré bien plus que je ne m’en doutais. Quand vous reverrai-je? Dieu seul le sait. Cependant, il y a un instant, l’évêque de Poitiers me disait que le Pape tenait à ce que le concile fût court. Adieu, mes chères filles. Priez pour moi, priez pour le Pape, pour le concile, et puis, encore une fois, donnez à vos saintes maîtresses la consolation de vous voir, comme l’Enfant-Jésus croître en âge, en grâce et en sagesse devant Dieu et devant les hommes.

Bonne et parfaite [année] dans le travail, la piété, l’obéissance et l’amour intelligent de l’Eglise.