DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 96

25 dec 1869 Rome OBLATES_NIMES

J’ai bien prié pour vous la nuit dernière – Dieu vous appelle à de grandes et belles choses si vous faites un sacrifice complet de vous-mêmes – Imitez l’anéantissement de notre Dieu.

Informations générales
  • DR08_096
  • 3805
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 96
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 412; D'A., T.D. 30, n. 237, p. 23.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 CARDINAL
    1 CHAPELLE
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CRECHE DE JESUS-CHRIST
    1 ENFANCE DE JESUS-CHRIST
    1 EVEQUE
    1 FIDELITE A L'ESPRIT DE LA REGLE
    1 HUMILITE
    1 OBLATES
    1 OUBLI DE SOI
    1 PIETE
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 RENONCEMENT
    1 REPAS
    1 REPOS
    1 SACERDOCE
    1 SAGESSE HUMAINE
    1 VIE DE PRIERE
    3 NIMES
  • AUX OBLATES DE L'ASSOMPTION DE NIMES
  • OBLATES_NIMES
  • Rome, 25 décembre [18]69.
  • 25 dec 1869
  • Rome
La lettre

Mes chères filles,

Je n’ai plus que cette demi-feuille. Je sors du salut, j’ai trop bien dîné avec 24 évêques et un cardinal, pour avoir envie de souper. Je me représente qu’à Nîmes quelquefois, après la bénédiction, je vais vous voir. Voyons, asseyez-vous et causons.

D’abord, je vous dirai que j’ai énormément prié pour vous la nuit dernière. J’étais tout seul dans ma chapelle, avec une petite vieille. Je me suis demandé si c’était la figure de l’Assomption, mais j’aime à croire que Dieu aurait permis qu’elle me fût apparue sous une autre forme. Ah! mes enfants, que Dieu vous appelle à faire de grandes et belles choses, si vous le voulez, mais à une condition, c’est que vous ferez un sacrifice complet de vous-mêmes, que vous ferez tous les jours quelques progrès dans la ferveur et que, vous mettant sous le joug de la règle, vous vous pénétrerez de son esprit, autant que vous en serez capables! En assistant tout à l’heure au salut, je me demandais quelles étaient celles de mes filles que l’Enfant-Jésus laissait approcher le plus volontiers de sa crèche, et je me disais: ce sont les plus humbles, les plus petites à leurs propres yeux, les plus dévouées aux emplois abaissés, en un mot celles qui par leurs sentiments et toute leur vie imitent le plus les anéantissements de ce pauvre petit, qui pourtant, tout petit qu’il est, est notre Dieu.

Sur ce, bonsoir. Soyez bien sages. Pour moi, je vais me coucher, me préparer à célébrer demain mon ordination à la prêtrise.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum