DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 97

31 dec 1869 Rome CHABERT Louise

Le souvenir de son père – Le meilleur est de vous tourner du côté de Notre-Seigneur – Forcez-le à vous combler de son amour – Je vous bénis sous votre couronne d’épines.

Informations générales
  • DR08_097
  • 3807
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 97
  • Orig.ms. ACR, AM 311; D'A., T.D. 38, n. 7, pp. 12-13.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 ANGES
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 EPREUVES
    1 JESUS-CHRIST EPOUX DE L'AME
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 PASSION DE JESUS-CHRIST
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PRIERES POUR LES DEFUNTS
    1 SAINTETE
    1 SANTE
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VERTU DE FORCE
    2 CHABERT
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Rome, 31 [décembre 18]69(1).
  • 31 dec 1869
  • Rome
  • *Mademoiselle Louise Chabert*
    *16, rue du Chemin d'Avignon*
    *Nîmes.*
La lettre

Ma bien chère enfant,

J’ai un papier impossible; vous ne serez pas surprise que je vous écrive brièvement. Je prie bien pour vous et pour votre père. Cette année, vous ne pourrez lui offrir(2) que des voeux portés par votre ange gardien; mais Dieu les exaucera, j’en suis sûr, car il est toujours près des coeurs dans la tribulation. Vous prenez le bon parti en vous jetant du côté de Notre-Seigneur et dans ses bras. Soyez entièrement son épouse.

Quand vous m’écrivîtes, il y a quelque temps, vos préoccupations sur la santé de votre père, j’eus le pressentiment de ce dont vous étiez menacée. Hélas! pourquoi ai-je été prophète? Il m’est douloureux d’être loin de vous, n’en doutez pas; mais peut-être mon absence aura-t-elle son utilité. Il y a bien des choses, où il faut que l’on ne puisse pas vous accuser d’être influencée.

Quant à vous prendre le plus entièrement pour ma vraie fille, cela a été fait, dès que j’ai su votre malheur; mais je me suis tu par un sentiment de délicatesse. Ma troisième lettre a dû vous en dire pourtant quelque chose; mais souvenez-vous, ma fille, que le meilleur, (une fois que vous saurez que vous pouvez compter entièrement, absolument sur moi), est de vous tourner du côté de Notre-Seigneur. Vous êtes à un moment de crise spirituelle; forcez Notre-Seigneur à vous combler de son amour. C’est lui, c’est lui qui doit vous prendre et vous placer sur la tête la belle couronne de ses épouses.

Allons, mon enfant, bon courage et vraie sainteté! Je vous bénis sous votre couronne d’épines, et mes voeux cherchent à aller au plus profond de votre coeur et à y mettre, autant qu’il dépendra de moi, la perfection dont Notre- Seigneur est si jaloux. Me permettez-vous de signer, comme je faisais si facilement jusqu’à aujourd’hui, mais ce que je ne fais qu’avec une sorte d’émotion bien douce mais bien forte?

Votre père.

Notes et post-scriptum
1. Le manuscrit portait 31 *janvier*. La destinataire a corrigé: 31 décembre.
2. Le manuscrit porte: *vous ne lui pourrez lui offrir*.