DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 111

6 jan 1870 Rome MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Votre charmante petite image – Devenons des saints – Décès de Mme Réveilhe – Ou je sors ou j’ai du monde – Landriot aplati.

Informations générales
  • DR08_111
  • 3822
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 111
  • Orig.ms. ACR, AD 1537; D'A., T.D.24, n.1044, pp.84-85.
Informations détaillées
  • 1 CONCILE DU VATICAN
    1 CONVERSATIONS
    1 DIURNAL
    1 INTEMPERIES
    1 LOISIRS
    1 MORT
    1 PAQUES
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 RELIGIEUX
    1 SAINTS
    1 SANTE
    1 SUJETS DU ROYAUME
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 VENERATION DES IMAGES SAINTES
    2 DECHAMPS, VICTOR
    2 GRANDERATH, THEODORE
    2 LANDRIOT, JEAN-BAPTISTE
    2 REVEILHE, MADAME
    3 MIDI
    3 REIMS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Rome, 6 janvier [18]70.
  • 6 jan 1870
  • Rome
La lettre

J’ai bien vite mis dans mon diurnal votre charmante petite image, ma chère fille, et j’y ai trouvé tous les bons sens possibles. Vous avez bien raison de procéder ainsi. Allons bonnement et simplement comme deux vieux serviteurs de Notre-Seigneur, qui veulent devenir des saints, s’il est possible, avant leur mort.

Voilà Mme Réveilhe(1) morte subitement. Plusieurs événements de ce genre ont été, paraît-il, causés dans le Midi par le brusque changement de température. Cela m’arrivera quelque jour. Pour le moment, il faut prendre son mal comme il vient. Pour le moment, je me porte à merveille.

8 janvier.

Ce que devient mon temps, Dieu le sait. Ou je sors ou j’ai sans cesse du monde chez moi. J’ai refusé d’aller en promenade pour vous écrire, et voilà qu’une personne vient de rester un temps interminable dans ma chambre. Pardonnez-moi donc si je n’ai plus le temps de vous rien dire, sinon que le Landriot vient d’être solennellement aplati(2). Je ne serais pas surpris que nous fussions libres à Pâques, comme aussi que le concile durât plusieurs années. Nous allons voir cela dans un mois. L’on fera peu sur les religieux.

Adieu, ma chère fille. Priez pour nous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Tertiaire de l'Assomption.
2. On discute toujours du schéma *de doctrina catholica*. L'archevêque de Reims a insisté sur la douceur dans les expressions. Mgr Dechamps lui a rétorqué que l'amour du vrai se confond avec la haine du mensonge et que l'erreur ne mérite aucune bienveillance (GRANDERATH, II-1, p.146).