DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 115

10 jan 1870 Rome BAILLY_EMMANUEL aa

Correspondance – L’examen du premier projet terminé avec pleine liberté de discussion – Nécessité d’aller vite – Guizard – Varia – Vos désirs des missions.

Informations générales
  • DR08_115
  • 3827
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 115
  • Orig.ms. ACR, AI 93; D'A., T.D.31, n.93, p.81.
Informations détaillées
  • 1 CONCILE DU VATICAN
    1 CONVERSATIONS
    1 ESPRIT FAUX
    1 LIBERTE
    1 MINISTERE
    1 MISSIONS ETRANGERES
    1 VIN
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 GUIZARD, LOUIS
    2 GUIZARD, MADAME LOUIS
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    2 PIE IX
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Rome, 10 janvier [18]70.
  • 10 jan 1870
  • Rome
  • *Le Père Emmanuel.*
La lettre

Cher ami,

Je me crois assuré d’avoir répondu, et au-delà, à toutes vos lettres. Mais malheur aux gens qui font foi sur les commissionnaires! On prend son temps, et voilà tout; on porte les commissions, quand on n’a pas autre chose à faire. L’abbé Barnouin a écrit des choses très intéressantes à l’abbé de Cabrières, mais voilà: celui-ci avait les nouvelles, il est allé ailleurs. Il n’y a pas autre chose que cela. A-t-on inséré mes lettres dans l’Union(1)? J’entends ou qu’elles ne paraissent pas ou qu’elles paraissent comme je les envoie, à moins que je n’autorise les corrections, comme je les ai autorisées une fois pour vous.

Le concile a enfin terminé l’examen du premier projet(2), à la satisfaction universelle. Quelques orateurs ont renoncé à la parole, mais on ne pourra pas dire que le concile n’a pas été libre dans les discussions. Il est impossible de se plaindre à cet égard. Mais patience, rira bien qui rira le dernier. Je crois, comme le disait hier Pie IX, que le temps des ménagements est passé. Nous avons mieux à faire qu’à ménager les erreurs.

Voici un mot pour le P. Raphaël. Priez beaucoup que les Pères du concile comprennent la nécessité d’aller vite. Oh! qu’il est difficile de plaire à tout le monde! Du reste, rien de nouveau. Pouvez-vous dire à Guizard que je le remercie de sa communication, que je prie pour sa femme et sa fille(3), et que je lui répondrai avec bonheur, si j’ai une minute? Les 40 francs sont touchés, le vin monte tous les jours, dit-on, et je suis convaincu que le nouveau ministère contribuera à en faire boire énormément.

En calculant, je trouve que l’abbé de Cabrières n’avait pas pu recevoir les nouvelles de l’abbé Barnouin. Adieu, cher fils. Pas autre chose pour aujourd’hui.

Totus tibi!

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je tiens note de vos désirs des missions, mais ce ne sera pas de quelque temps qu'il[s] ser[ont] réalisable[s].1. L'*Union nationale* de Montpellier-Nîmes.
2. C'est en effet le 10 janvier que prit fin l'examen du schéma *de doctrina catholica*.
3. Louis Guizard que, le 30 novembre 1868, le P. d'Alzon félicite "d'être arrivé au terme de ses voeux" (*Lettre* 3438) vient sans doute de lui annoncer la naissance d'une petite fille.