- DR08_133
- 3844
- DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 133
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 413; D'A., T.D.30, n.245, pp.32-33.
- 1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
1 CONFESSEUR
1 CONVERSATIONS
1 INTEMPERIES
1 MALADES
1 MALADIES MENTALES
1 MEDECIN
1 PAIX DE L'AME
1 REPOS
1 SUPERIEURE
1 SYMPTOMES
1 THEOLOGIENS
1 VICAIRE GENERAL
1 VOYAGES
2 BAILLY, EMMANUEL
2 BAILLY, MADAME EMMANUEL
2 BROUSSE, VICTORINE
2 GREA, MARIE-ETIENNE
2 MANNING, HENRY-EDWARD
2 MERMILLOD, GASPARD
2 PITRA, JEAN-BAPTISTE
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
2 VEUILLOT, LOUIS
3 FRANCE
3 NIMES
3 PARIS - A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Rome, 18 janvier 1870.
- 18 jan 1870
- Rome
Ma bien chère fille,
J’ai reçu votre lettre du 15. J’aurai plus de temps ce soir:. il est 10 h 1/2 passées. Monseigneur est souffrant. On parle de le faire retourner à Nîmes. Je crois le voyage imprudent; je préférerais pour lui le repos. Enfin, nous verrons. On dit le climat de Rome terrible pour son mal, et moi qui m’y trouve si bien! Chez Monseigneur, c’est un dégoût de toute nourriture, une fatigue universelle, une grande faiblesse.
De plus, j’ai des journées très occupées, je ne suis que la mouche du coche, mais enfin je vais à droite et à gauche. Aujourd’hui je suis allé voir le théologien, qui, avec trois autres, prépare les premiers décrets; plus Veuillot, chez qui j’ai déjeûné; plus Mgr Mermillod; plus Mgr Manning, qui m’a appris de grosses affaires. Demain peut-être serai-je obligé d’aller voir le cardinal Pitra, qui me met en avant pour une bien grosse affaire. Il faut prier pour que certaines apparences très précieuses viennent nous permettre de nous développer encore plus. J’ai eu aujourd’hui une longue conversation avec quelqu’un, qui semble vouloir nous arriver avec une bien jolie communauté. C’est un grand vicaire de France(1).
Adieu, ma fille. Mille fois vôtre.
19 janvier.
Si Soeur Victorine perd la tête, ce n’est ni votre faute ni la mienne, mais une supérieure doit être comme un confesseur et savoir que les dames ont de petites folies passagères; moyennant quoi, on ne perd pas la paix de la conscience, parce qu’une fille a besoin qu’on patiente avec elle.
Le médecin sort de chez l’évêque, il le trouve mieux. Voulez-vous dire au Père Emmanuel, s’il est de retour, que je ne lui ai pas écrit, parce que je ne savais où le trouver et que je suis bien aise qu’il soit rentré à Paris, non pour sa mère, mais pour le repos qui lui est indispensable.