DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 195

11 feb 1870 Rome GOUY Marie du Saint-Sacrement ra

L’évêque se rétablit – Trancher la question de la papauté.

Informations générales
  • DR08_195
  • 3891
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 195
  • Cop.ms. fragm. AC R.A.; D'A., T.D.35, n.10, pp.124-124bis.
Informations détaillées
  • 1 CONCILE DU VATICAN
    1 ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
    1 FONCTIONNAIRES
    1 GUERISON
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 MALADES
    1 PAPE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    2 CLASTRON, JULES
    2 DONEY, JEAN-MARIE
    2 GRANDERATH, THEODORE
    2 GRATRY, ALPHONSE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 VAILHE, SIMEON
    3 MONTAUBAN
    3 NIMES
  • A SOEUR MARIE DU SAINT-SACREMENT DE GOUY
  • GOUY Marie du Saint-Sacrement ra
  • Rome, 11 février [18]70.
  • 11 feb 1870
  • Rome
La lettre

… Je viens de passer quelques jours bien cruels. L’évêque de Nîmes a été très gravement malade, et, à certains moments, on avait perdu tout espoir. Le voilà qui se rétablit, et j’espère qu’il pourra signer la définition de l’infaillibilité. Cela fait, peut-être partira-t-il pour Nîmes; mais moi je resterai ou comme son procureur(1) ou comme celui de l’évêque de Montauban. Je vous conjure de prier et de faire prier pour le concile, autant que vous le pourrez. Il importe que la grande question de la papauté soit tranchée, et elle devient tous les jours capitale par les fureurs de certains hommes, comme le P. Gratry. Ce pauvre mathématicien(2) ne s’aperçoit pas qu’il fait avancer merveilleusement la question.

Il n’y a pas apparence que l’on fasse quoi que ce soit pour les Congrégations religieuses. On n’en aura pas le temps, et si l’on fait quelque chose, ce qui après tout serait possible, ce ne peut qu’être favorable aux Congrégations nouvelles…

Notes et post-scriptum
1. Deux fois encore, le 12 et le 19 mars, parlant d'un départ possible de Mgr Plantier, le P. d'Alzon écrira "je resterai comme son procureur". C'est dirait-on une chose qui va de soi, une affaire entendue entre Mgr Plantier et lui. CLASTRON, *Plantier*, II, p. 186 et VAILHE, *Chronologie*, p. 79, diront qu'il en fut bien ainsi. Cependant le P. d'Alzon lui-même ne nous a jamais dit que Mgr Plantier l'ait nommé son procureur et nous n'avons pas trouvé de document qui le prouvât. Que représentait d'ailleurs ce titre? Vraiment pas grand chose. Le rôle du procureur, qui par ailleurs était exclu des délibérations, n'étant que d'exposer pourquoi son commettant était absent et de transmettre à ce dernier les décisions du concile (GRANDERATH, I, pp. 127-142).
2. Dans la noble ambition de réconcilier la science et la foi, le jeune Gratry, qui avait une formation littéraire, avait en un an préparé l'Ecole polytechnique.