DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 233

• DR08_233
• 3918
• DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 233
• Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 414; D'A., T.D.30, n.267, p.68.

• 1 ACHAT DE TERRAINS
  1 AMITIE
  1 FORTUNE
  1 IMMEUBLES
  1 INSTITUTS RELIGIEUX
  1 JOIE
  1 MARIAGE
  1 OBLATES
  1 VOCATION RELIGIEUSE
  2 BARNOUIN, MARIE DE LA CROIX
  2 BASTIDE
  2 CHABERT, LOUISE
  2 COULOMB, LOUISE
  2 LA FARGE, ALINE DE
  2 THIBON, LOUIS
  3 NIMES, MAISON BASTIDE
• A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
• CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
• Rome, 1er mars [18]70.
• 1 mar 1870
• Rome
• *Madame la supérieure des Oblates.*

Votre lettre du 26 m’arrive, mon enfant, je vous réponds bien vite en vous disant que je recevrais de vous des nouvelles tous les jours que ce me semblerait peu. Après cela, j’ai peut-être en moins quelques-unes de vos lettres. Evidemment, il y a des pertes à la poste. En toute simplicité, écrivez-moi quand le coeur vous en dira et que vous ne serez pas retenue par quelque chose plus pressée. Je ne veux pas vous forcer, je ne veux pas abuser, je veux seulement vous dire que vos lettres me sont bien bonnes et que je ne vois pas comment j’en pourrais recevoir trop souvent. Le retard de Louise Coulomb peut être un bien. Voici en quel sens. Si comme je l’espère, Louise Chabert vous arrive, il est peut-être bon qu’elle prenne pied. Plus jeune, elle sera plus aisément votre instrument pour bien des choses. Et si l’autre Louise vient plus tard la place sera prise, ce qui ne sera pas un mal.

Plus je vais, plus je m’attache à l’oeuvre des Oblates, et ceux qui l’ébranlent me blessent au coeur. Vous ne me dites pas si vous avez reçu une lettre, où se trouve une réponse à Louise Coulomb. Si M. Thibon veut fonder sa Congrégation et qu’il me demande Louise, je le laisserai faire. Il ne faut pas songer à la maison Bastide, au prix de 100.000 frs. Il vaut mieux construire sur votre terrain. La petite personne qui m’est venue parler a une fortune de 60.000 frs, mais n’en donnerait que 20.000 là où elle entrerait, elle en laisserait 40.000 à un frère pour l’aider à se marier.

Ma bonne Marie, vous savez bien que je n’en suis plus à vous donner des preuves de sympathie. Je crois que vous n’en avez plus besoin et j’ai trop confiance à votre foi en moi pour avoir recours à ces sortes de preuves. Vos lettres me font du bien, me sont une vraie joie, voilà l’exacte vérité.

Pourquoi ne pas donner à Soeur Marie de la Croix la petite joie de lire sa lettre? Adieu.