DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 238

• DR08_238
• 3923
• DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 238
• Orig.ms. ACR, AI 109; D'A., T.D.31, n.109, pp.106-107.

• 1 ADVERSAIRES
  1 ARMEE
  1 CARDINAL
  1 CLERGE NIMOIS
  1 COLERE
  1 CONCILE DU VATICAN
  1 CONGREGATIONS ROMAINES
  1 CRITIQUES
  1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
  1 JOIE
  1 PUBLICATIONS
  1 SANTE
  1 VERTU DE FORCE
  2 BOISSET, ONESIME
  2 BOUCARUT, JEAN-LOUIS
  2 CABRIERES, ANATOLE DE
  2 DARBOY, GEORGES
  2 DARU, NAPOLEON
  2 DAVID, AUGUSTIN
  2 DUPANLOUP, FELIX
  2 GRATRY, ALPHONSE
  2 MERODE, FELIX DE
  2 MERODE, WERNER DE
  2 MERODE, XAVIER DE
  2 MONTALEMBERT, CHARLES DE
  2 MONTALEMBERT, MADAME CHARLES DE
  2 OLLIVIER, EMILE
  2 PIE IX
  2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
  2 RAESS, ANDRE
  2 STROSSMAYER, JOSEPH-GEORG
  3 BELGIQUE
  3 NIMES
  3 ORLEANS
  3 PARIS
  3 PARIS, PANTIN
  3 ROME
  3 STRASBOURG
• AU PERE EMMANUEL BAILLY
• BAILLY_EMMANUEL aa
• Rome, 3 mars [18]70.
• 3 mar 1870
• Rome

Mon cher ami,

Cette lettre est peu importante, elle ne contiendra que quelques réponses à diverses personnes de Nîmes. Seulement:

1° Le désordre augmente chez les opposants. Les uns deviennent de plus en plus furieux et parlent de partir après protestation; les autres parlent, au contraire, de se rapprocher. Il paraît qu’Orléans est au paroxysme de la fureur. Quelqu’un dont je sais le nom, pour avoir attaqué Gratry, s’est vu exposé à une lettre d’Orléans à Montalembert, où l’on comparait cette attaque au crime de Pantin.

2° Daru a fort bien écrit la lettre à Werner de Mérode(1), et la note, avant d’être publiée, a été lue à Daru et approuvée par lui.

3° Le concile est suspendu pendant quelques jours(2). C’est dommage en un sens, mais c’est très heureux sous un autre rapport, car les choses vont leur train.

4° Vous avez compris que Strasbourg n’a rien fait sans le Pape(3).

5° La situation de Paris devient dure. S’il ne fait rien contre Gratry, il perd le chapeau; s’il fait quelque chose, il perd le parti.

6° La publication des lettres de Strossmayer et [de] David est quelque chose de terrible pour ces gens-là.

7° Que dire encore? Les Romains, un moment affaissés, ont repris entièrement courage.

8° L’infaillibilité s’affirme plus fortement que jamais. Les opposants parlent de partir pour aller soigner chez eux la foire conciliaire.

Vous avez reçu Boisset(4) et ma petite caisse. Faites faire au clergé de Nîmes une lettre à Monseigneur sur le rétablissement de sa santé. Dites cela à M. de Cabrières. Je sais que Monseigneur sera ravi, que mon cher collègue M. Boucarut le veuille ou ne le veuille pas.

Totus tibi.