DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 248

8 mar 1870 Rome CHABERT Louise

Vous appartenez à Jésus-Christ – La voie royale de la croix – Peu de chances d’être à Nîmes pour Pâques – La mouche du coche.

Informations générales
  • DR08_248
  • 3933
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 248
  • Cop.ms. de la destinataire ACR, AM 318; D'A., T.D.38, n.14, pp.25-26.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    1 AME EPOUSE DE JESUS CHRIST
    1 AMITIE
    1 AMOUR DIVIN
    1 ANIMAUX
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 DOUTE
    1 EGLISE
    1 EVEQUE
    1 FOI
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 PAQUES
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PENITENCES
    1 RENONCEMENT
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    1 TRIOMPHE DE L'EGLISE
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    1 VERTU DE PAUVRETE
    2 BILIO, LUIGI
    2 JEAN, SAINT
    2 MANNING, HENRY-EDWARD
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Rome, le 8 mars 1870.
  • 8 mar 1870
  • Rome
La lettre

Ma bien chère enfant,

Vous auriez bien tort d’être sceptique dans la grosse affaire qui vous préoccupe. Dites comme saint Jean: « Pour nous, nous avons cru à l’amour que Dieu a eu pour nous ». A partir du moment où cette lettre vous arrivera, je vous conjure de ne plus vous considérer comme vôtre. Vous êtes la propriété de Jésus-Christ. Vous devez vous traiter, en quelque sorte, comme un dépôt qui ne vous appartient pas. Vous devez avancer dans la foi, l’obéissance, la pauvreté, l’amour, le sacrifice. Jésus-Christ vous confie à vous-même. Croyez-moi, marchez par la voie royale de la croix. L’Eglise a besoin de sacrifices. Offrez le vôtre pour son triomphe, autant que vous en êtes capable.

Il n’est pas probable que je sois à Nîmes pour Pâques. Bilio disait à Manning, de chez qui je sors, qu’une grosse question ne viendrait que vers le 6 mai. Vous voyez qu’à Pâques je n’ai guère la chance d’être à Nîmes, à moins d’événements extraordinaires. Adieu, mon enfant. On me fait jouer le rôle de mouche du coche. Il faut que j’aide à mettre en branle 200 évêques et plus, pour obtenir que l’on ne donne pas à la Révolution le temps de faire un de ses coups.

Je prie bien pour vous, chère enfant. Pensez, vous aussi, que je suis votre père, avec un coeur dont vos tentations de scepticisme vous empêchent peut-être de sonder toute la profondeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum