- DR08_253
- 3938
- DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 253
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 414; D'A., T.D.30, n.275, pp.79-80.
- 1 BON EXEMPLE
1 CONCILE DU VATICAN
1 HABIT RELIGIEUX
1 MAITRESSE DES NOVICES
1 NOMINATIONS
1 NOVICIAT
1 OBLATES
1 RESSOURCES MATERIELLES
1 SAINTETE
1 SALLE DE COMMUNAUTE
1 SANTE
1 SATAN
1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
1 TRAVAIL DE L'ETUDE
1 VENERATION DE RELIQUES
1 VETEMENT
1 VIE DE PRIERE
1 VIE RELIGIEUSE
1 VOEU D'OBEISSANCE
2 BILIO, LUIGI
2 CARRETON, ELISABETH
2 CHAPOT, LEON
2 CORRENSON, AUGUSTINE
2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
2 COULOMB, LOUISE
2 FRANCOISE ROMAINE, SAINTE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE - A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Rome, 11 mars []8]70.
- 11 mar 1870
- Rome
Ma bien chère enfant,
Je vous engage, puisque vous préférez Soeur Elisabeth(1), de la prendre non pas pour maîtresse des novices, mais pour aide du noviciat, en ce sens qu’il faudra [la mettre] à votre place, la première à tous les exercices. Vous direz que la santé de la Mère Marie de Saint-Jean ne lui permettant pas de venir de quelque temps, vous avez besoin d’un aide et que je vous ai désigné Soeur M.-Elisabeth. Vous aurez à voir si vous ne devrez pas la décharger de tout ce qui l’empêcherait d’être à la salle de travail et avec la communauté, car il faut quelqu’un qui n’ait guère autre chose à faire. Il faudrait bien établir que ce n’est pas un poste perpétuel et que l’aide du noviciat est en général une novice; puis nous verrons.
L’idée du P. Hippolyte me paraît bonne. Si on peut la réaliser, je ne doute pas que nous n’y ayons du bénéfice. Je crois savoir où c’est: ce doit être une maison appartenant à l’abbé Chapot. Il est jeune, mais le pauvre garçon a une bien triste santé.
Le concile semble vouloir se mettre à marcher, mais ce malheureux Bilio met des bâtons dans les roues tant qu’il peut. Mais nous le lui rendons bien, et il a dû passer quelques très mauvais moments.
Prenez votre parti pour Louise Coulomb. Je vois avec douleur qu’elle n’a pas l’idée de ce que c’est que l’obéissance et je vous préviens que, si vous l’entendiez ainsi, vous baisseriez très considérablement dans mon estime. On est religieuse ou on ne l’est pas. Souvenez-vous que quand on est en vue, il y a des moments où il faut savoir souffrir pour faire le bien et donner l’exemple; mais ce n’est pas ce qui m’inquiète sur votre compte.
Avez-vous le temps d’étudier? Je crains que votre santé ne vous le permette guère. Pourtant, je voudrais beaucoup que vous puissiez donner à l’étude au moins deux heures par jour. Vous ne parlez jamais d’Augustine. Est-ce pour me faire oublier les deux lettres qu’elle me doit? Jamais des vôtres, jamais de Mme votre mère, pas davantage de votre santé. Ce n’est pas beau; aussi voyez la tache d’encre que je viens de faire.
Adieu, mon enfant. Je commence à sentir la privation.
E.D'ALZON.