DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 263

15 mar 1870 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Varia – Il est utile que vous ayez une maîtresse de novices – Une pénitence – Chabassut – Autour du concile – Catholiques jusqu’au fond de nos entrailles.

Informations générales
  • DR08_263
  • 3943
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 263
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 414; D'A., T.D.30, n.278, pp.84-85.
Informations détaillées
  • 1 CATHOLIQUE
    1 COLERE
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 CONVERSATIONS
    1 DIPLOMATIE
    1 FAMILLE
    1 GALLICANISME
    1 MAITRESSE DES NOVICES
    1 ORGUEIL
    1 PENITENCES
    1 PRIERE A LA SAINTE VIERGE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 SANTE
    1 SCANDALE
    1 SOEURS CONVERSES
    1 VIN
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BANNEVILLE, GASTON MORIN DE
    2 CAPALTI, ANNIBALE
    2 CHABASSUT
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DUPANLOUP, FELIX
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
    2 MARGUERITE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 MONTMAU
    3 MONTPELLIER
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, 15 mars [18]70.
  • 15 mar 1870
  • Rome
La lettre

Vous n’aurez aujourd’hui, mon enfant, qu’une petite feuille. Je viens d’écrire des volumes au P. Emmanuel. Je prierai pour Mr votre oncle. N’est-ce pas celui qui était à Montpellier? Vous croyez donc que tout ce qui vous touche ne me va pas au plus profond du coeur, à cause de vous?

J’ai une lettre de Louise. Dieu me préserve de vouloir Marguerite pour converse; prenez-la pour tourière. Du reste, Louise me la propose pour les commissions et pas autre chose. Louise la croit parfaitement discrète. Ce qui est dit est dit. Je crois qu’il est utile que vous ayez une maîtresse des novices. Il faut prévoir l’avenir. A ma honte, j’ai oublié le P. Germer; voici un mot à lui remettre.

Pour vos pénitences, vous dînerez une fois à genoux avec l’écriteau: « Orgueilleuse », et une fois, vous baiserez les pieds aux Soeurs. N’oubliez pas que, jeudi soir, je commence mon Stabat pour vous.

Si le P. Hippolyte n’a pas vendu le vin de Montmau, Chabassut attendra. Il faut écrire un mot au P. Hippolyte pour le prévenir et de plus dire à Chabassut(1) qu’il écrive au P. Hippolyte, que c’est lui que j’avais chargé de le payer. Débarrassez-vous en ainsi tout à fait.

Faites bien prier pour le concile. Hier, j’ai eu une longue conversation avec Capalti. Il est très effrayé, plus qu’il ne convient selon moi; il craint des scandales qui n’auront pas lieu. L’évêque va un peu mieux, ces jours-ci, et j’espère qu’il ira de mieux en mieux, jusqu’à ce que je le décide à partir. Je ne crois pas l’accompagner.

Dupanloup s’est brouillé avec l’ambassadeur, qui a pu se procurer des lettres écrites par celui-ci et les a montrées à son dénonciateur. Les évêques gallicans viennent de faire un dernier coup de leur métier, mais je crois que ce sera la confusion de leur coterie. Prions, prions. Oh! Marie, mon enfant, soyons catholiques jusqu’au fond de nos entrailles.

Votre père.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Les T.D. ont *Chabanon*. Il est vrai que la dernière syllabe de ce nom, les deux fois où il se présente ici, est illisible dans le ms. Nous conjecturons *Chabassut* par rapprochement avec les *Lettres* 3832 et 3984.