DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 286

30 mar 1870 Rome BAILLY_EMMANUEL aa

Mgr Kobès portera cette lettre – Le concile s’ébranle – Ma réplique à Orléans – Le vent tourne.

Informations générales
  • DR08_286
  • 3959
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 286
  • Orig.ms. ACR, AI 114; D'A., T.D.31, n.114, pp.115-116.
Informations détaillées
  • 1 AMERICAINS
    1 ARMENIENS
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 CONCUPISCENCE DE LA CHAIR
    1 DIPLOMATIE
    1 EVEQUE
    1 HONORAIRES DE MESSES
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 LITURGIES ORIENTALES
    1 MALADES
    1 RUSE
    2 BARRE, LOUIS
    2 BOUREE, NICOLAS-PROSPER
    2 CAPALTI, ANNIBALE
    2 DARU, NAPOLEON
    2 DECHAMPS, VICTOR
    2 DUPANLOUP, FELIX
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 KOBES, ALOYS
    2 PIE IX
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 FRANCE
    3 NIMES
    3 NIMES, EVECHE
    3 ORLEANS
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Rome, 30 mars [18]70.
  • 30 mar 1870
  • Rome
La lettre

Cher ami,

Cette lettre sera portée à Nîmes par Mgr Kobès, qui revient du concile. S’il ne loge pas chez vous, allez le voir à l’évêché. Je l’invite, s’il n’est pas malade, à aller dire la messe de communauté. Tâchez qu’on le reçoive bien, tâchez aussi qu’il vous donne des détails.

Le concile s’ébranle. On a adopté le prooemium; on a adopté en principe les canons, et, au sens du P. Galabert, si le concile ne va pas désormais, c’est que les légats ne savent pas le gouverner. Monseigneur a reçu l’adresse des enfants, mais il a répondu par un télégramme général. Moi, je vais répondre à la Conférence Saint-Martin. Vous lui lirez d’abord ma lettre, puis vous pourrez la lire à toute la communauté. Le Pape pousse tant qu’il peut à une prompte solution, mais en même temps il tient à ne pas se mettre trop en avant. Il veut être poussé par le concile. Voilà la situation. Cela se fera, mais au point où en sont les choses, tout est entre les mains de présidents parfaitement inhabiles, excepté Capalti. Mgr d’Orléans m’ayant attaqué dans sa lettre à Mgr Dechamps, je lui ai écrit une réplique, qu’il a en ce moment entre les mains et que l’Univers va reproduire. Je vous la recommande comme n’étant pas précisément piquée des vers.

Le P. Galabert a reçu les messes apportées par Mlle Fabre. La pauvre fille va bien, mais quel mal elle se fait! Je comprends que vous ayez eu besoin de me la passer.

Je présume que, malgré bien des difficultés, le vent tourne. J’ai la certitude que les Américains, au moins plusieurs qui avaient proposé un postulatum incolore sur l’infaillibilité, reviennent à l’affirmation simple et catégorique. Je sais que des évêques orientaux en sont également là. Toutefois ce sont de grands enfants, et pas autre chose. Les intrigues de Daru en faveur des Arméniens révoltés(1) sont d’autant plus ignobles que la source est l’amour de M Bourrée, l’ambassadeur, pour la fille d’un des principaux séparatistes. Enfin, voilà comment on mène la France et le monde.

Adieu, cher ami, et tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Faites parvenir à son adresse, le plus tôt possible, par une occasion sûre, le paquet pour M. Barre.1. Voir *Lettre* 3903 n.