DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 289

30 mar 1870 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

A quel point je me sens votre père! – Varia.

Informations générales
  • DR08_289
  • 3962
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 289
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 415; D'A., T.D.30, n.283, pp.92-93.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 ANIMAUX
    1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE PRETRE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONSTITUTIONS PONTIFICALES
    1 DOGME
    1 ELECTION
    1 EVEQUE
    1 FETES DE MARIE
    1 JOIE
    1 NEUVAINE DE MESSES
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 OBLATES
    1 PAQUES
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 TRISTESSE
    1 VENERATION DE RELIQUES
    1 VOLONTE DE DIEU
    1 VOYAGES
    2 COURTOIS, ALBERT DE
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 KOBES, ALOYS
    2 PIE IX
    2 SALZE, THERESE
    3 ANDRINOPLE
    3 FRANCE
    3 NIMES
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, 30 mars [18]70.
  • 30 mar 1870
  • Rome
La lettre

Un évêque, avec qui je viens de passer quelques mois, part pour la France. Ma fille, croyez-vous que je puisse le voir s’éloigner et s’arrêter à Nîmes, sans lui remettre quelques lignes pour vous. J’aurais bien envie qu’il pût vous voir, et si, comme je l’y engage, il va dimanche dire la messe à l’Assomption, allez lui faire une visite. Voyez-vous comme je suis. Ce me sera une joie de penser que vous aurez vu quelqu’un, qui aura pu me parler depuis trois ou quatre jours et avec qui j’étais très lié. Ah! ma fille, si vous saviez à quel point je me sens votre père, et comme mon coeur va souvent de votre côté!

Je vous envoie la relique dont je vous parlais hier; portez-la, comme je vous l’ai dit. Après Pâques, je ferai une neuvaine à votre intention. J’ai dit pour vous la messe les 25, 26, 27 mars; je la dirai encore la veille, le jour et le lendemain de votre fête.

Je vous envoie des masses de lettres pour vos filles qui m’ont écrit. Je vais aussi leur écrire à toutes en général. Il paraît que Soeur Thérèse ne fait pas merveille à Andrinople. M. de Courtois me l’écrit(1). Que voulez-vous? « Faute de grives, on prend des merles ».

La pauvre Joséphine est un peu triste de ce que je ne lui donne pas assez de temps. Si vous saviez le mal que j’éprouve en voyant des habitants de Nîmes, sans pouvoir vous voir vous! Enfin, il faut prendre tout par le côté que Notre-Seigneur veut, profiter des événements et se sanctifier.

Le Pape voudrait que l’on poussât les présidents, et moi aussi je le voudrais bien, car il y a bien à faire; mais je suis persuadé que les deux chapitres dogmatiques votés, le reste ira vite. On parle d’une demande faite par un grand nombre d’évêques, demandant que l’on s’en rapporte au Pape, qui fera préparer des constitutions apostoliques.

Adieu, mon enfant. Si vous saviez combien, en vous donnant ce nom, j’y donne un sens tout particulier! Mille fois toujours plus vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Lettre du 11 mars 1870.