DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 289

30 mar 1870 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Sr Marie de Saint-Jean et Louise Chabert – Rivalités féminines – Sr Elisabeth.

Informations générales
  • DR08_289
  • 3963
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 289
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 415; D'A., T.D.30, n.284, pp.93-94.
Informations détaillées
  • 1 BETISE
    1 ENERGIE
    1 ENSEIGNEMENT
    1 ENSEIGNEMENT DE LA LITTERATURE
    1 ENVIE
    1 MAITRESSE DES NOVICES
    1 NOVICIAT
    1 OBLATES
    1 SACRISTAIN
    1 THOMAS D'AQUIN
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VIE DE PRIERE
    2 CARRETON, ELISABETH
    2 CHABERT, LOUISE
    2 CHASSANIS, CLEMENTINE
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 CORRENSON, CHARLES-LOUIS
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DARRAS, JOSEPH-EPIPHANE
    2 FABRE, JOSEPHINE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, 30 mars [18]70.
  • 30 mar 1870
  • Rome
La lettre

Je vous ai déjà écrit tout à l’heure, mon enfant, mais je reçois votre lettre du 27 et je vous écris encore un mot.

Oui, il faut pousser notre oeuvre, et y mettre toute l’énergie possible avec la grâce de Dieu. J’ai écrit une très bonne lettre à Soeur Marie de Saint-Jean; je l’engage à vivre surtout de prière, afin de lui fournir le moyen d’être un peu tranquille. Je suis très convaincu que pour Louise Chabert qui ne m’a pas écrit depuis un mois, vous n’avez qu’à lui faire l’obligation de venir, et à coup sûr elle viendra. L’important est de la prendre. Soeur Marie de Saint-Jean n’étant pas maîtresse des novices, n’aura pas beaucoup à lui parler, et je vous engage, pour les maintenir, de charger l’une de la sacristie, l’autre de donner des leçons aux Soeurs, et pour cela de les séparer. Donnez la sacristie à faire à Soeur Marie de Saint-Jean comme une faveur. Je me charge de donner de la besogne à Louise Chabert en la faisant étudier Darras, Saint Thomas et la grammaire. Vous verrez que nous en tirerons parti. Vous verrez aussi que chacune ayant une besogne à part, peu à peu tout prendra son pli.

D’après ce que m’a écrit Louise Chabert, il y a deux mois, on surveille beaucoup sa rentrée aux Oblates. Peut-être est-ce la raison pour laquelle elle est allée moins vous voir; mais je suis très convaincu que, quand vous la tiendrez, vous la ferez marcher.

Ici, je suis témoin des petites rivalités entre Joséphine, Juliette et Clémentine Chassanis. Quel dommage que ces dames ne puissent pas s’entendre! Joséphine est résolue à ne pas même faire une visite aux deux autres. Trouvez-vous que ce soit bien? Et croyez-vous que pour cela je ne trouve pas les deux autres absurdes, chacune de leur côté, et pour des motifs différents? Hélas! il faut prendre les gens comme ils sont.

Je suis enchanté de votre lettre et cette façon d’aller est la bonne, croyez-le bien. Vous avez très bien fait de mettre Soeur Elisabeth au noviciat; seulement il faudra s’arranger pour qu’elle soit le plus possible avec les Soeurs, afin de les suivre partout. Voyez les combinaisons que vous avez à prendre pour cela.

Adieu, bien chère enfant. Je ne pense pas que vous vous doutiez du point où je vous suis attaché.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
J'écris à votre père pour le remercier.