DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 322

16 apr 1870 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Ressuscitons avec Notre-Seigneur – Le concile prend tournure – Priez et faites prier – Les deux Louise – Joséphine – L’évêque part après-demain.

Informations générales
  • DR08_322
  • 3993
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 322
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 415; D'A., T.D.30, n.290, p.105.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DE L'EGLISE A L'ASSOMPTION
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 BONHEUR
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 PAQUES
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PRISE DE VOILE
    1 RESURRECTION DE JESUS-CHRIST
    1 SOINS AUX MALADES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 CHABERT, LOUISE
    2 CORRENSON, CHARLES-LOUIS
    2 COULOMB, LOUISE
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 PIE, LOUIS
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 POITIERS
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, Samedi Saint, 16 avril [18]70.
  • 16 apr 1870
  • Rome
La lettre

Bonnes fêtes pascales, ma fille chérie. Avec qui me réjouirai-je plus qu’avec vous de la résurrection de Notre-Seigneur! Ressuscitons avec lui et montons au plus haut dans le ciel. Merci de vous être souvenue de notre première entrevue. Elle a pour moi un bien que je ne puis vous dire, et qui me rend toujours un peu plus heureux.

Le concile prend tournure, malgré d’immenses difficultés, mais elles se surmontent tout doucement. Il est fâcheux que Poitiers y soit un peu diminué. Tant pis pour les hommes à calculs humains! La majorité s’organise et j’espère que les résultats seront bons. Je n’ose pas vous dire que j’y suis pour quelque chose; ce qui est sûr, c’est que je cours comme un dératé.

Priez, faites prier. Quel aiguillon pour les âmes qui aiment Notre-Seigneur et l’Eglise, que cette crise que nous subissons! Ah! qu’il est bon de faire violence au ciel!

J’étais ennuyé que les deux Louises entrassent le même jour. Venant à distance, elles pourront moins s’unir, ce qui ne sera pas un mal, et vous pourrez vous emparer un peu plus de la seconde, malgré ses défauts. Ne permettez pas qu’une autre prenne de l’influence sur elle. La pauvre Joséphine passe par toutes sortes de péripéties, parce que je ne lui accorde pas tout ce qu’elle me demande. L’évêque part après-demain. M. votre père aura fort à faire, s’il le fait se soigner.

C’est fort mal, mais je ne voulais pas vous écrire(1). Votre petit mot du treize m’est allé au coeur, mais on m’interrompt sans cesse et du monde m’attend.

Adieu, ma chère Marie. Croyez qu’il me semble avoir pour vous dans le coeur l’affection d’un père, d’une mère et d’une soeur.

D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. "Je ne vous écrirai pas de quelques jours, je me mets en semaine sainte" (*Lettre* 3984).