DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 324

• DR08_324
• 3994
• DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 324
• Orig.ms. ACR, AD 1555; D'A., T.D.24, n.1062, p.110.

• 1 ANIMAUX
  1 CONCILE DU VATICAN
  1 CONVERSATIONS
  1 EVEQUE
  1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
  1 INTEMPERIES
  1 JURIDICTION ECCLESIASTIQUE
  1 MARIAGE
  1 MORT
  1 PERSECUTIONS
  1 PRIERE DE DEMANDE
  1 PRIMAUTE DU PAPE
  1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
  1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 SATAN
  1 SUPERIEURE GENERALE
  2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
  2 BILIO, LUIGI
  2 DE LUCA, PIETRO
  2 ESGRIGNY, MADAME LUGLIEN D'
  2 GAY, CHARLES-LOUIS
  2 MANNING, HENRY-EDWARD
  2 PIE IX
  2 PIE, LOUIS
  2 PUYSEGUR, JEAN DE
  2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
  2 VAILHE, SIMEON
  3 PERPIGNAN
  3 POITIERS
  3 PRADES
  3 ROME, VATICAN
  3 VINCA
• A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
• MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
• Rome, 20 avril [18]70.
• 20 apr 1870
• Rome

Bien chère fille,

Rien qu’un mot. Le diable fait des siennes, il faut archiprier. Toutefois hier le Pape a promis à cinq évêques que, malgré tout, la constitution de Summo Pontifice serait présentée dimanche au plus tard(1). Je sais que la députation de Fide s’en occupe enfin, mais avec acharnement. Bilio aura eu quelque autre strapazzata au Vatican. Je me lie intimement avec Manning. Poitiers a eu sur les doigts. J’ai causé une heure et plus aujourd’hui avec Gay, qui a été admirable et m’a avoué que chez son évêque le serpent dévorait la colombe. Enfin quelqu’un l’a secoué.

De Luca me prend en estime, et quand vous voudrez être mises sous ma juridiction comme votre fondateur, vous le serez. Vous pourriez écrire par le P. V[incent] de Paul, s’il vient, qu’ayant des preuves positives que l’on se dispose à vous persécuter, vous demandez si, supposé que cela eût lieu, on pût faire pour vous ce que l’on a fait pour les Carmélites de Vinça(2), diocèse de Perpignan, et nommer votre fondateur supérieur de la Congrégation pro tempore; que vous savez que la persécution allumée il y a quelque temps, va se rallumer, et que votre prudence de supérieure exige que vous prévoyiez à quoi vous devez avoir recours.

Veuillez faire dire à Mme d’Esgrigny que, courant du matin au soir comme un chien malade, bien que j’aie écrit deux fois à mon neveu, ce misérable me répond que le mariage l’épouvante(3). Notez qu’il était à célébrer l’anniversaire de la mort de sa mère et qu’il se préparait à faire ses pâques devant son monde. Cela me désole.

Adieu, ma fille. Priez, priez, priez.