DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 340

28 apr 1870 Rome OBLATES_NIMES

Demandez à Dieu le développement de l’Assomption pour le bien de ses membres et le triomphe de l’Eglise – Croissez chaque jour en obéissance, humilité, charité, amour du travail, zèle pour la cause de Dieu – Instruisez-vous de la religion – Que vos progrès, obtenus par l’imitation de Marie et l’adoration du Saint-Sacrement soient tous dans l’esprit de la congrégation.

Informations générales
  • DR08_340
  • 4009
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 340
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 415; D'A., T.D.30, n.296, pp.114-115; QUENARD, pp.179-180.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
    1 ASSOMPTIONNISTES
    1 BUT DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CARACTERE
    1 CHAPELLE
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 CIEL
    1 CLASSES SCOLAIRES
    1 CO-FONDATRICE DES OBLATES
    1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CUISINIER
    1 DROITS DE DIEU
    1 ENERGIE
    1 ENSEIGNEMENT RELIGIEUX
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
    1 EXERCICES RELIGIEUX
    1 FILLE DE LA SAINTE VIERGE
    1 HABILLEMENT DU RELIGIEUX
    1 HUMILITE
    1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
    1 INFIRMERIE
    1 INSTRUCTION RELIGIEUSE
    1 MOIS DE MARIE
    1 OBLATES
    1 PARESSE
    1 PARLOIR
    1 PENITENCES
    1 PERSEVERANCE
    1 PREDICATION
    1 PRIERE A LA SAINTE VIERGE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 RECREATIONS DES RELIGIEUX
    1 REFECTOIRE
    1 SAINTE COMMUNION
    1 SAINTS
    1 SUSCEPTIBILITE
    1 TRAVAIL
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 TRIOMPHE DE L'EGLISE
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    1 VERTUS DE L'APOTRE
    1 VIE DE SACRIFICE
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 ANDRE AVELLIN, SAINT
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
  • AUX OBLATES DE L'ASSOMPTION, A NIMES
  • OBLATES_NIMES
  • Rome, 28 avril [18]70.
  • 28 apr 1870
  • Rome
La lettre

Mes bien chères filles,

Je suis sûr que vous tenez compte de mes recommandations et que vous priez et dirigez la plupart de vos pénitences, bonnes oeuvres et communions du côté que je vous ai indiqué. Eh! bien, pour vous encourager à continuer, je dois vous dire que je vois déjà votre bonne intervention exaucée. Il faut donc continuer de tout votre coeur et demander à Dieu que l’oeuvre de l’Assomption, dans son ensemble, prenne tous les développements possibles pour le bien de ses membres et pour le triomphe de l’Eglise notre mère.

De mon côté, je pense bien à vous et sans vous engager à faire le voeu de saint André d’Avellino qui s’était obligé à faire tous les jours un progrès dans la perfection. Croyez-moi, mes filles, croissez tous les jours en obéissance, en humilité, en charité, en amour du travail, en zèle pour la cause de Dieu. A la cuisine, à l’infirmerie, au dortoir, en classe, à la lingerie, à la chapelle, au réfectoire, au parloir, partout, soyez constamment préoccupées de cette pensée: il faut que je sois une religieuse apôtre, et comme il me manque énormément, je ne dois négliger aucun effort pour en acquérir les vertus. Telle est, mes filles, la question qui doit vous être toujours présente, qui doit retentir au plus intime de votre conscience. Je vous engage tout spécialement à chercher les occasions de vous instruire de votre religion. Plus vous la connaîtrez, plus vous serez à même de la pratiquer pour vous et de l’enseigner un jour. Certes, vous avez à faire énormément, mais, vous le dirai-je, c’est ce qui m’encourage. L’éloignement où vous êtes du but que vous vous proposez d’atteindre est un aiguillon pour vous obliger à vous mettre le plus tôt possible au travail. Allons, ne perdons pas une minute et que chaque soir vous puissiez vous dire: aujourd’hui j’ai été ou plus humble, ou moins paresseuse, ou plus obéissante, ou d’un moins mauvais caractère, ou d’un meilleur exemple, ou plus appliquée à l’étude, ou plus mortifiée, ou moins susceptible et moins exigeante; en un mot, faites tout ce qui dépendra de vous pour pouvoir attirer les regards bienveillants de votre époux.

Je vous indiquerai deux moyens pour faciliter le conseil que je vous donne. Le premier est tiré de l’époque où je vous écris. Nous entrons dans le mois de mai. Croyez-vous que si la maison était peuplée d’une vingtaine de filles de la Sainte Vierge, votre petite communauté ne serait pas un paradis anticipé? Pourquoi ne pas prendre sur-le-champ la résolution d’imiter la Sainte Vierge dans quelqu’une de ses vertus? Pourquoi ne pas prier votre Mère de dire chaque soir, à la récréation, ce qu’elle a trouvé chez vous en plus mal ou en mieux dans l’ensemble de la maison? Pourquoi ne pas la prier de vous traiter un peu plus vigoureusement?

Le second moyen, c’est de considérer tous les jours, en faisant votre visite au Saint-Sacrement, la distance qui vous sépare de Notre-Seigneur. Si d’une communion à l’autre, si d’une adoration à l’autre, vous vous proposez de diminuer cette distance, impossible que tantôt sur un point, tantôt sur l’autre, il n’y ait pas une somme de progrès. Je tiens beaucoup à ce que votre Mère me dise s’ils sont tous dans l’esprit de la Congrégation; car, voyez pour mes religieux eux-mêmes, et les plus saints, si je ne tenais ferme, les uns me pousseraient exclusivement aux missions des villages, les autres aux bonnes oeuvres dans les grandes villes, buts excellents, je le reconnais, mais qui ne sont pas précisément ceux pour lesquels nous nous sommes fondés, qu’il faut accepter comme des détails mais non comme la fin de l’oeuvre.

Adieu, mes filles, méditez bien ce que je vous écris là pendant le mois de la Sainte Vierge, votre mère.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum