DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 352

4 may 1870 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Le plaisir de vous revoir – Un décès – Louise Coulomb – Faites prier pour le concile – Chaleurs.

Informations générales
  • DR08_352
  • 4019
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 352
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 415; D'A., T.D.30, n.298, pp.116-117.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DE L'EGLISE A L'ASSOMPTION
    1 BONTE MORALE
    1 COLERE
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 ENERGIE
    1 FUNERAILLES
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 INTEMPERIES
    1 MORT
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 OBLATES
    1 PENTECOTE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 SAINT-ESPRIT
    1 SATAN
    1 SEVERITE
    1 TRIOMPHE DE L'EGLISE
    1 TRISTESSE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 CHABERT, LOUISE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DUC, VICTOR
    2 DUPANLOUP, FELIX
    2 PALLU DU PARC, LOUIS
    3 BLOIS
    3 NIMES
    3 ORLEANS
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, 4 mai [18]70.
  • 4 may 1870
  • Rome
La lettre

Enfin, ma bien chère enfant, j’espère que, dans deux mois à partir d’aujourd’hui, je serai à Nîmes; peut-être plus tôt: par exemple, s’il y avait une session pour la Pentecôte, ce que pourtant je n’ose espérer. Que je serai heureux de vous revoir! Mais il faut encore soixante grands jours, et si je pars pour l’autre monde comme le grand-vicaire de l’évêque de Blois, qui est mort hier dans une chambre presque au-dessous de la mienne et qu’on a porté à la chapelle pour lui faire ce matin un service! Enfin, espérons que Dieu permettra que nous puissions nous voir encore.

Ce que vous me dites de Louise Coulomb m’attriste, et, d’autre part, ne me surprend pas. Il y a bien trois semaines que je n’ai pas un mot d’elle. Quand je dis trois semaines, c’est peut-être un mois, car Louise Chabert ne m’a pas écrit depuis le 14 avril et Soeur Marie de Saint-Jean avait gardé le silence depuis longtemps à cette époque. Il faut être bonne malgré tout, comme Notre-Seigneur est bon, mais il faut être ferme. Evitez toute impatience, mais usez d’énergie.

Faites bien prier pour le concile. Quand cette lettre vous arrivera, je suis convaincu que le diable fera des siennes. Demandez bien que le Saint-Esprit soit tellement plus fort que le diable que rien ne puisse troubler le triomphe de l’Eglise. Mgr d’Orléans est dans un état furieux, mais il faut espérer qu’au dernier moment il se taira. Au point où en sont les choses, sauf un très petit nombre, on arrive à accepter l’infaillibilité. Maintenant, en quoi consiste-t-elle? On se disputera, mais je ne pense pas que la lutte puisse être bien longue.

Adieu, ma bien chère enfant. Cette lettre est courte, parce que je ressens un peu les chaleurs et que j’ai besoin de me ménager. Mille fois à vous, ma fille. Encore une fois, poussez vos filles à bien aimer l’Eglise de Dieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum