DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 356

7 may 1870 Rome CHABERT Louise

Je suis tout préoccupé de vous – Victime, épouse et reine – Je compte sur vos sacrifices – Un défi.

Informations générales
  • DR08_356
  • 4023
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 356
  • Cop.ms. de la destinataire ACR, AM 322; D'A., T.D.38, n.18, pp.30-31.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE GRACES
    1 ADORATION
    1 AMITIE
    1 ANGE GARDIEN
    1 ANGOISSE
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 NOVICIAT
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PENITENCES
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 SAINTETE
    1 UNION DES COEURS
    1 VERTUS RELIGIEUSES
    1 VOIE UNITIVE
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Rome, 7 mai 1870.
  • 7 may 1870
  • Rome
La lettre

Que se passe-t-il chez vous, ma bien chère enfant? Est-ce illusion? Mais je suis tout préoccupé à votre égard. Depuis ce matin, je ne cesse de prier pour vous. Il me semble que vous criez vers moi et que votre ange gardien m’envoie l’expression de votre angoisse. L[ouise], je vous adresse les paroles du Saint-Esprit lui- même: « Ecoutez, ma fille, et regardez; penchez l’oreille, oubliez votre peuple et la maison de votre père, et le roi désirera votre beauté, car c’est le Seigneur, votre Dieu, et à lui appartient l’adoration ».

Portez-lui donc les adorations de votre coeur; placez-vous sur l’autel, chère petite victime de l’amour divin. Que cet autel soit votre trône, votre lit nuptial, où, unie à Jésus, vous compreniez comment une vierge peut devenir victime, épouse et reine avec son époux!

Je compte sur vos sacrifices. Vous me disiez, dans votre lettre du 14 avril, que vous mettiez tout votre coeur dans ces mots: « Mon père« . Eh! bien, mon enfant; croyez que je vous mets dans le mien, vous serez toujours un peu plus mienne par cette communauté d’efforts que nous tenterons, afin d’arriver à la sainteté. En faisant mon action de grâces tout à l’heure, j’ai eu l’idée de vous proposer un petit défi. J’ai envie de recommencer une sorte de noviciat. Nous verrons qui des deux se portera le plus généreusement, selon nos positions diverses, à la pauvreté, à l’obéissance, à la patience, à l’humilité, à l’amour du délaissement de la part des créatures.

Adieu, chère enfant. Je vous prie de me dire ce que vous devenez. Je vous envoie une bénédiction pleine de cette tendresse de père qui vous aidera, espérons-le, à prendre votre vol.

Votre père.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum