DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 366

13 may 1870 Rome PICARD François aa

Le rapport de Poitiers sur l’infaillibilité – Les Soeurs de M. Soulas – Bâtissez si vous avez de l’argent – Religieux et évêques – Un chapitre ou du moins une réunion générale.

Informations générales
  • DR08_366
  • 4032
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 366
  • Orig.ms. ACR, AE 350; D'A., T.D.25, n.350, pp.299-300.
Informations détaillées
  • 1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
    1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGES
    1 CONFESSEUR
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 ENSEIGNEMENT
    1 ETUDES ECCLESIASTIQUES
    1 EVEQUE
    1 GALLICANISME
    1 IMMEUBLES
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RELIGIEUX
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 AUBERT, ROGER
    2 DE LUCA, PIETRO
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GRANDERATH, THEODORE
    2 HALLUIN, HENRI
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MAUBON, JOSEPH
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PIE, LOUIS
    2 SOULAS, ANDRE
    3 ARRAS
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 LYON
    3 NIMES
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 POITIERS
    3 ROME
    3 SAINT-DIZIER
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Rome, 13 mai [18]70.
  • 13 may 1870
  • Rome
La lettre

Cher ami,

1° Ne pourriez-vous pas venir à Lyon avec la supérieure, à mon retour de Rome? Je vous y donnerais 24 [heures] , si vous ne pouviez venir à Nîmes.

2° Puisque l’entente s’est faite, quoique par lettres, sur la question des oeuvres(1), marchez dans ce sens.

3° Je désire faire un discours pour la distribution des prix sur les études. Ne pourriez-vous pas être à Nîmes pour cette époque?

4° On nous menace de ne finir que le 15 juillet, par la faute des gallicans.

Les évêques reviennent ravis, enthousiasmés du rapport que Poitiers vient de faire au concile sur l’infaillibilité(2). C’est, dit-on, un triomphe. J’ai vu ce matin de Luca pour l’approbation des Soeurs garde-malades de M. Soulas(3). Il a fort bien su me dire que si les Dames de l’Assomption avaient la seconde approbation, elles n’avaient qu’à rester tranquilles, même pour les confesseurs religieux. Il y a progrès évident vers l’Assomption.

Mon avis est que, si vous avez de l’argent, vous bâtissiez; mais de grâce, si vous pouviez vendre Clichy, vendez et payez le P. Galabert(4). Le moment de bâtir me paraît venu. Je crois au progrès ascensionnel de la puissance des religieux en face des évêques.

Occupez-vous très sérieusement du collège de Saint-Dizier. Frère Maubon pourra-t-il un jour faire ses études(5)? Ceci devient assez grave. Priez et faites prier, et surtout demandez des vocations. Je voudrais bien un Chapitre général. S’il est impossible, ne pourrions-[nous] pas avoir au moins une réunion générale? Tâchez de me voir un peu cela. A quelle époque? Je vous charge de l’affaire.

On me dérange pour me parler encore du triomphe de Poitiers. Adieu. Tout vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Gardez le silence sur le P. Laurent et son arrivée à Paris. Pour venir ici, je verrai avec plaisir celui qui viendra, mais ce n'est plus nécessaire. Il y a des siècles que je n'ai rien reçu de la supérieure générale. De grâce, cherchez des vocations.1. "Nous n'excluons pas les bonnes oeuvres de nos oeuvres, mais nous ne nous y précipitons pas" (*Lettre* 4027).
2. Rapport modéré où Mgr Pie avait souligné qu'il n'était pas question d'attribuer le privilège de l'infaillibilité au pape en tant que personne privée ni d'opposer le pape à l'Eglise, comme si la tête pouvait vivre indépendante du corps (AUBERT, *Pie IX*, p.351; GRANDERATH, III-1, pp. 139-147.
3. L'abbé Soulas (1808-1857) avait fondé dans le diocèse de Montpellier les Soeurs garde-malades de N.-D. Auxiliatrice.
4. A qui doivent être remboursés (*Lettre* 3448) les 100 000 francs prêtés par le P. d'Alzon lors de l'acquisition du terrain de la rue François Ier et des premières constructions.
5. Joseph Maubon avait pris l'habit le 31 octobre 1867, était parti en novembre 1868 pour Arras, où il se trouvait toujours. Il avait prononcé ses voeux avec le P. Halluin entre les mains du P. Picard, le 8 décembre 1869.