DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 368

13 may 1870 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Poitiers a été admirable – Soyons catholiques et apôtres – La maison Bastide – Mère Marie de Saint-Jean – Priez pour les vocations de religieux.

Informations générales
  • DR08_368
  • 4034
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 368
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 416; D'A., T.D.30, n.302, pp.122-123; QUENARD, pp.182-183.
Informations détaillées
  • 1 BONTE MORALE
    1 CATHOLIQUE
    1 CURES D'EAUX
    1 EGLISE
    1 ELECTION
    1 EMOTIONS
    1 EPREUVES
    1 EVEQUE
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 INTELLIGENCE
    1 MISERES DE LA TERRE
    1 OBLATES
    1 PAIX DE L'AME
    1 SAINTE COMMUNION
    1 SERVICE DE L'EGLISE
    1 VERTU DE FORCE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BASTIDE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 PIE, LOUIS
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 NIMES, MAISON BASTIDE
    3 POITIERS
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, 13 mai [18]70.
  • 13 may 1870
  • Rome
La lettre

Deux ou trois lettres pour vous sont en route, ma fille bien aimée. Vous me faites bien un peu rire avec vos terreurs du plébiscite, et je ne trouve pas beaucoup là le courage d’une Oblate. Moi, je suis à la joie du triomphe de l’évêque de Poitiers. Je l’aimais peu, depuis que je craignais qu’il ne marchât pas droit; mais de toutes parts il me revient que ce matin il a été admirable, en faisant le rapport oral sur l’infaillibilité. C’est un succès immense; des évêques en avaient les larmes aux yeux.

Ma fille, ma fille, soyons catholiques, enivrons-nous des joies de notre mère. Souffrons de ses angoisses, et, quant à nous, servons- la dans la vie, dans la mort. Mais, mon enfant, soyons apôtres. Ne vous troublez pas trop des misères que vous verrez autour de vous, marchez seulement en joie, paix et force, même dans les épreuves dont chaque coup est noté dans le ciel.

Je crois que nous devons ne plus nous occuper de la maison Bastide, à moins qu’on ne l’ait pour 40.000 francs. Continuez les communions des Soeurs jusqu’à la définition de l’infaillibilité, plus l’octave où je permettrai la communion tous les jours.

J’ai écrit une bonne lettre à la Mère Marie de Saint-Jean. Soyez bonne pour elle. Je vous avoue bien bas que, pour le moment, je trouve son intelligence un peu affaiblie. C’est comme pour Monseigneur, cela peut revenir. Je sais quelque chose de ces états.

Priez bien pour les vocations que je demande pour nos religieux. Ah! que c’est essentiel! Je voudrais vous parler de vous, ma fille, et vous dire combien mon coeur vous fait une place plus large, quoique je ne le crusse pas possible. Quand irez-vous aux eaux? Franchement, je voudrais bien que ce fût au mois de juin. Autrement comment pourrons-nous nous voir? Et pourtant c’est très nécessaire.

Adieu, mon enfant. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum