DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 373

16 may 1870 Rome COURCY Marie-Gabrielle ra

Un mariage – Le prieuré – Votre Assomption – Deux excellents sujets – Marie de Vauguyon.

Informations générales
  • DR08_373
  • 4038
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 373
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D.35, n.18, pp.95-96.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 AUMONIER
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 COURS PUBLICS
    1 DISTRACTION
    1 ESPERANCE
    1 MALADES
    1 MARIAGE
    1 MIRACLE
    1 MOIS DE MARIE
    1 PAIX DE L'AME
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 PRUDENCE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SANTE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BOISSON, MADAME ADOLPHE DE
    2 CABRIERES, JEANNE DE
    2 DEHON, LEON
    2 DESAIRE, CHARLES
    2 HUMMEL, MARIE-PAUL
    2 PIE IX
    2 VAUGUYON, DE
    2 VAUGUYON, MADAME DE
    2 VAUGUYON, MARIE DE
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-GABRIELLE
  • COURCY Marie-Gabrielle ra
  • Rome, 16 mai [1870].
  • 16 may 1870
  • Rome
La lettre

Ma bien chère fille,

Vous n’aurez qu’un mot. D’abord vous voyez que je deviens distrait. Je vous engage à donner sur le mariage en question les meilleurs renseignements, mais à ne pas vous en occuper davantage. Voilà mon opinion. Les C. ne peuvent se plaindre de nous, les Lach. doivent savoir ce qu’il y a là d’avantageux pour eux; mais nous ne pouvons nous fourrer plus en avant. Il y aurait plus tard de l’ennui. Restons chez nous, soyons bons et ne nous mêlons pas plus qu’il ne convient de certaines choses.

J’espère bien que si Dieu me prête vie et santé, nous pourrons faire de bonnes choses pour le prieuré. L’essentiel, c’est d’y mettre une certaine prudence. D’ici à quelque temps, je vous ménage des aumôniers distingués; soyez en paix sur ce chapitre. Je ne pense pas être à Nîmes avant le 1er juillet. Il me serait bien impossible d’y arriver plus tôt. A cette époque, nous verrons s’il vaudra mieux ajourner à un peu plus tard quelques conférences sur le concile. Mais je suis plein d’espoir pour le prieuré. Soyez assurée que nous pourrons dire chez vous des choses très intéressantes, et nous nous y poserons très carrément.

Il y a dans la manière dont le concile poursuit son cours des faits miraculeux, dont personne, pas même le Pape, ne se doutait. Aussi suis-je plein de confiance quant à l’Assomption (la vôtre). Je crois l’avoir posée à Rome sans avoir l’air d’y toucher, de façon à ce que personne n’ait rien à en dire et que si on l’attaque, elle puisse être convenablement défendue. Par ce côté et par le côté de Paris vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. Toutefois priez bien pour que le concile fasse son oeuvre.

Ce matin, j’ai eu la réponse définitive de deux excellents sujets qui vont nous arriver. Quant à Soeur M.-Paul, j’ai oublié de lui dire que Marie de Vauguyon entre définitivement à l’Assomption demain 17. Vous pourrez dire cela à Mme de Boisson. Mme de Vauguyon se trouve dans une situation absolument semblable à la sienne, et ils donnent, elle et son mari, une fille ravissante, parce qu’ils ne veulent pas la voir dépérir chez eux. Ordonnez, de ma part, à Jeanne de Cabrières de m’écrire pour me dire l’effet qu’a produit sur elle le mois de Marie.

Adieu, ma chère fille. J’ai été un peu souffrant, mais je vais mieux et je me soigne. Mille choses aux Enfants de Marie du dedans et du dehors.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je ne me relis pas. Soyez sûre que je vous aime assez pour vous dire vos sottises, si je les voyais. Restez donc en paix.