DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 389

30 may 1870 Rome CHABERT Louise

Dieu vous traite comme les âmes fortes – Voulez-vous être victime?

Informations générales
  • DR08_389
  • 4056
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 389
  • Cop.ms. de la destinataire ACR, AM 323; D'A., T.D.38, n.19, pp.31-321.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    1 AMOUR DIVIN
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 ASSOMPTION
    1 CAUSE DE L'EGLISE
    1 CORPS DE JESUS-CHRIST
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 EGLISE MILITANTE
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 EPREUVES DE L'EGLISE
    1 LACHETE
    1 LUTTE CONTRE LA TENTATION
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 PASSION DE JESUS-CHRIST
    1 PIETE
    1 PURIFICATIONS SPIRITUELLES
    1 SAINTETE
    1 SOUFFRANCE
    1 TIEDEUR
    1 VERTU DE FORCE
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Rome, 30 mai 1870.
  • 30 may 1870
  • Rome
La lettre

Vous souffrez. Ah! ma chère fille, savez-vous que cela me semble tout simple? Voici pourquoi. Ne vous êtes-vous pas offerte à Notre-Seigneur pour l’Eglise, pour l’Assomption, comme une petite victime d’amour? Eh bien! chère petite, vous commencez par la croix. Dieu vous traite comme les âmes fortes. Soyez forte, courageuse, douce devant l’épreuve. Non, ma fille, ne vous effrayez pas. Je compte sur vous. Si vous succombez à l’épreuve, vous serez une de ces âmes vulgaires, comme on en trouve tant dans la piété. Si vous entrez dans le combat avec l’amour de l’épouse qui veut le triomphe de son époux, L[ouise], je vous le déclare, vous pouvez devenir une vraie sainte. De quel côté pencherez-vous?

Voici ce qu’il faut vous dire: « Veux-je aimer Jésus-Christ, comme il m’a aimée au jardin des olives? Veux-je aider mon Père? Ai-je besoin de lui? N’a- t-il pas besoin de moi? »

L[ouise], j’ai besoin en ce moment d’une victime qui s’offre, s’immole, se donne. Mon enfant, voulez-vous être cette victime? En ce moment, l’Eglise militante subit tant d’humiliations. Quoi de plus beau qu’une âme qui s’offre en holocauste? Voulez-vous une pratique? Toutes les fois que vous serez découragée, vous direz à Jésus dans le tabernacle: « Divin Sauveur, frappez-moi comme vous le voudrez, aussi longtemps que vous le voudrez ».

Je tâcherai de vous écrire encore demain. Adieu, ma fille. Je voudrais vous dire: « L[ouise] , reposez votre coeur sur mon coeur »; mais je préfère vous dire: « Reposez votre coeur sur celui de Jésus-Christ ». Adieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum