DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 407

6 jun 1870 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Les nouvelles que vous me faites donner – Argent – Gallicans et Romains – Ne vous tracassez donc pas.

Informations générales
  • DR08_407
  • 4073
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 407
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 416; D'A., T.D.30, n.313, p.135. QUENARD, p.187.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 ANGE GARDIEN
    1 BULGARES
    1 COLERE
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 CONGREGATIONS ROMAINES
    1 CONTRARIETES
    1 DONS EN ARGENT
    1 GALLICANISME
    1 GUERISON
    1 MALADES
    1 NEUVAINE DE MESSES
    1 ORDINATIONS
    1 RECONNAISSANCE
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    1 SLAVES
    1 SOUFFRANCE
    2 BROUSSE, VICTORINE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 PIE IX
    3 BULGARIE
    3 VICHY
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, le 6 juin [18]70.
  • 6 jun 1870
  • Rome
La lettre

Je vous remercie, mon enfant, des détails que vous me faites donner par Soeur Victorine. Au moins je sais un peu ce que vous avez eu. Si vous saviez comme tout cela m’intéresse! On ne se figure pas quelle souffrance il y a à aimer les gens et à ignorer ce qui les touche, quand ils sont malades. J’espère que, puisque Augustine ne veut pas user ses plumes avec moi, quelque Soeur me donnera toujours beaucoup de détails sur vous.

J’espère beaucoup de la neuvaine que je viens de commencer pour vous; elle s’ouvre l’anniversaire de mon audience de Pie IX pour me parler de la Bulgarie et de l’ordination du P. Galabert(1). Les anges gardiens des Bulgares et des Slaves doivent s’intéresser à votre guérison. Je vous dirai, mais pour vous seule, que le P. Galabert a très probablement 6.500 francs assurés désormais pour sa Bulgarie: 2.000 francs des Ecoles d’Orient et 4.500 de la Propagation de la foi. Je n’aurai donc plus un sou à lui envoyer. Vous voyez que le bon Dieu arrange bien des choses. Les Gallicans sont furieux, et les Romains commencent à voir clair sur ce que nous leur disions. Que feront-ils? Je n’en sais rien, mais il est bien probable que la révolution les forcera à faire quelque chose de plus que ce qu’ils voulaient.

On me dit que vous vous tracassez beaucoup trop d’une foule de choses; vous avez tort. Laissez à la garde de Dieu qui vous envoie votre mal le soin de ce que vous ne pouvez faire. Enfin, si vous pouvez partir sous peu pour Vichy, j’espère vous revoir à peu près dans un mois.

Adieu, ma bien chère enfant. Mille et mille fois vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
La séance du concile a été très bonne et tout fait espérer une marche rapide.1. 1862 et 1857.