DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 412

8 jun 1870 Rome BAILLY_EMMANUEL aa

A moi le discours – Pastilles de muscaline – Varia.

Informations générales
  • DR08_412
  • 4077
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 412
  • Orig.ms. ACR, AI 129; D'A., T.D.31, n.129, pp.132-133.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 CHEMIN DE FER
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 GALLICANISME
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 MORT
    1 NUTRITION
    1 PRESSE
    1 REMEDES
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 VACANCES
    2 BASTIDE
    2 BOYER, FERDINAND
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CORRENSON, CHARLES-LOUIS
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 MERIGNARGUES, JULES DE
    2 PECOUL
    2 PECOUL, AUGUSTE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 ROUCOLE, JEAN-BAPTISTE
    2 SAINT-COUX, PAUL DE
    2 SURVILLE, DE
    3 AIN, DEPARTEMENT
    3 NIMES
    3 NIMES, GARE
    3 NIMES, MAISON BASTIDE
    3 NOTRE-DAME DES DOMBES
    3 PARIS
    3 SAINT-DIZIER
    3 VILLARS-LES-DOMBES
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Rome, 8 juin [18]70.
  • 8 jun 1870
  • Rome
La lettre

Cher ami,

J’espère être à Nîmes le 4 ou 5 juillet, avant un mois par conséquent. Vous pouvez lui(1) dire que je crois à mon arrivée prochaine. A moi donc le discours. La difficulté qu’elle a pour manger m’engage à soumettre à M. Correnson le remède, (ce n’est pas un remède) l’aliment suivant qui doit bien faire pour une personne, dont les digestions sont pénibles. Pécoul, qui a été abîmé par la mort de son père, me disait hier soir qu’il s’en était admirablement trouvé. Vous pourriez l’essayer, vous aussi: Pastilles de muscaline Guichon. S’adresser au prieur de N.-D. des Dombes par Villars (Ain).

Je n’irai point à Paris, j’irai tout droit à Nîmes, à moins d’empêchement. Pour les vacances, il faut établir que l’on ne fera rien que je ne l’aie approuvé. Plusieurs religieux se sont tués à plaisir; il faut qu’ils en paient les conséquences. Il faudra que je fasse le discours de la distribution des prix.

Si l’on a de l’argent pour payer la maison Bastide, c’est bien(2); sinon… Mais sachez donc ce qu’il y a de vrai dans l’agrandissement de la gare. Le P. Picard prend les choses un peu à l’aise(3), mais que voulez-vous?

Les gallicans, comparés aux dévotes, font bon effet. Je pense que peu à peu ils finiront par filer. Tout le monde s’entend pour finir vite. Qu’est-ce que le journal Roucole(4) que je reçois? La maison se relèvera après la définition.

Adieu et tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Lisez ma lettre à Saint-Coux.1. A Mère Emmanuel-Marie. - Le P. Emmanuel donne régulièrement des nouvelles de cette dernière au P. d'Alzon. Le 5 il la dit très faible, obligée de garder le lit, émue de la moindre contrariété. Le 8 il la trouve plus fatiguée que la veille et dit que le Dr Correnson, son père, ne voit en cela qu'une agitation nerveuse.
2. Un lot en avait été vendu. Le deuxième était évalué à 60 ou 65 000 francs et plaisait beaucoup à Mère Emmanuel-Marie.
3. Il n'a toujours pas répondu au sujet des professeurs de Saint-Dizier (v. *Lettres* 4013, 4028, 4032).
4. En 1862, J.B. Roucole était secrétaire de rédaction au *Courrier du Gard* (v. *Lettre* 1859). - Le journal que le P. d'Alzon vient de recevoir est sans doute la *Gazette de Nîmes*, dont les premiers numéros, dira dans une lettre du même jour le P. Emmanuel, sont si inoffensifs qu'il a déjà reçu le nom de *petit lapin blanc*. Dans une lettre au P. d'Alzon du 6 juin, l'abbé de Cabrières reconnaissait que le premier numéro de la *Gazette du Midi* était assez pâle mais il ajoutait "je serais bien aise que quelque chose pût enfin détrôner cette sotte *Opinion du Midi*" - Autre précision apportée par le P. Emmanuel, le 12 juin : c'est le journal de Boyer-Surville-Mérignargues et il promet de suivre la ligne de la *Gazette du Midi* et de l'*Union*.