DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 415

• DR08_415
• 4082
• DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 415
• Orig.ms. ACR, AK 233; D'A., T.D.33, n.13, pp.156-157.

• 1 ACTES PONTIFICAUX
  1 ADORATION NOCTURNE
  1 BATEAU
  1 CONCILE DU VATICAN
  1 DILIGENCE
  1 FETE-DIEU
  1 GALLICANISME
  1 HERESIE
  1 INDULGENCES
  1 RHETORIQUE
  1 SANG DE JESUS-CHRIST
  1 SANTE
  1 VOYAGES
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 CAPALTI, ANNIBALE
  2 DAVID, AUGUSTIN
  2 DE ANGELIS, FILIPPO
  2 DUPANLOUP, FELIX
  2 FABRE, JOSEPHINE
  2 PIERRE, SAINT
  2 SALAS, JOSEPH-HIPPOLYTE
  2 SOLA, JEAN-PIERRE
  2 VALERGA, GIUSEPPE
  2 VEROT, AUGUSTIN
  3 ALLEMAGNE
  3 CHILI
  3 CONCEPTION
  3 FLORENCE
  3 FRANCE
  3 GENES
  3 NICE
  3 NIMES
  3 ROME
  3 SAINT-AUGUSTIN, ETATS-UNIS
  3 SAINT-BRIEUC
  3 TURIN
• AU PERE ALEXIS DUMAZER
• DUMAZER Alexis aa
• Rome, 10 juin [18]70.
• 10 jun 1870
• Rome
• *Père Alexis*.

J’espère bien, cher ami, dans trois semaines, être à pareille heure sur la route de Gênes ou de Turin, selon la ligne que je suivrai, et je pense être au plus tard à Nîmes le dimanche matin de la fête du Précieux-Sang. Cela dépend de l’heure des bateaux ou de la diligence de Gênes à Nice; car j’ai bien envie de passer par cette voie, afin d’éviter beaucoup de fatigue. Enfin, je verrai. Priez Mlle Fabre de me faire mon itinéraire, puisqu’elle a passé par là et de me dire si les bateaux partent le vendredi de Nice. J’espère être à Nîmes dans la nuit du 2 au 3, ou le 3 au matin, mais je ne vaudrais pas arriver trop brisé.

Est-ce le matin ou le soir que vous recevez mes lettres? Ceci est important pour moi, car si vous les receviez de façon à ce que je pusse arriver le samedi, à 3 heures, ce me serait bien plus agréable. Voyez. Je jette, ce soir, ma lettre de façon à ce qu’elle parte à l’heure où je partirai, le mercredi, jour de la Saint-Pierre. Je pars de Florence le jeudi, je suis à Nice le vendredi et j’espère être à Nîmes le samedi. Dieu veuille qu’il en soit ainsi!

Quant à votre séjour à Rome, il est tout à fait décidé. Il faudra voir s’il ne vous nuira pas pour la santé. Vous aurez à y faire beaucoup, mais nous verrons de nous entendre.

Il y a eu aujourd’hui six discours. Cela durera jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Je crains beaucoup que le gallicanisme ne fasse quelque coup fourré, toutefois il ne faut pas craindre pour l’Allemagne. Le cardinal Capalti a dû rappeler à l’ordre trois évêques, Vérot de Saint-Augustin, Sola de Nice(1). Saint-Brieuc a fait rire en vantant l’éloquence de Vérot. Dupanloup a dit des abominations, mais on a voulu le laisser parler. Il répondait à Valerga, qui avait fait une ravissante comparaison entre les monothélites et les césariens, (par respect pour la France, on ne veut pas dire gallicans)(2).

Adieu, cher ami. A revoir dans trois semaines.