DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 440

22 jun 1870 Rome BAILLY_EMMANUEL aa

Pas avant le 10 juillet? – Mon discours – La supérieure – L’usage de votre fortune.

Informations générales
  • DR08_440
  • 4107
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 440
  • Orig.ms. ACR, AI 135; D'A., T.D.31, n.135, pp.137-138.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CURES D'EAUX
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 ERECTION DE MAISON
    1 EVEQUE
    1 FONDATIONS
    1 GALLICANISME
    1 GUERISON
    1 MEDECIN
    1 MISSIONS ETRANGERES
    1 RECONNAISSANCE
    1 REMEDES
    1 SAINTE COMMUNION
    1 SUCCESSIONS
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BAILLY, MADAME EMMANUEL
    2 CORRENSON, CHARLES-LOUIS
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GUIDI, FILIPPO-MARIA
    2 PIE IX
    3 ALBANO
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 ROME
    3 VICHY
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Rome, 22 juin [18]70.
  • 22 jun 1870
  • Rome
La lettre

Bien cher ami,

Il n’y a plus que 99 orateurs à entendre, ni plus ni moins. D’où je conclus que ce sera fini peut-être le 10 juillet. Et encore! Et encore! Je vais peut-être m’enfermer deux jours à Albano pour faire mon discours; mais pour le quart d’heure j’ai un ramollissement d’idées.

Merci des nouvelles que vous me donnez sur la supérieure(1). Peu à peu nous la verrons se remettre. Je me persuade de plus en plus que Lamalou lui ferait plus de bien que Vichy, mais les médecins savent cela mieux que moi. Dites-lui de se rassurer sur les Missions(2). Nous prendrons tout le temps nécessaire, et, après tout, à l’aide de ce désir on impose des conditions aux Soeurs. Vous remettrez directement les lettres ci-jointes, en disant tout simplement à la supérieure que vous les avez remises, et vous me direz si cela n’a pas paru l’ennuyer. Ce sont des expériences qu’il est bon de faire.

Quant à votre fortune(3), vous savez que je n’ai pas l’habitude de peser sur les religieux. Si pourtant vous me demandez mon avis, je vous engagerai d’appliquer ce que vous aurez à la fondation d’une maison à Rome. Ce nous sera une source des vocations les plus intelligentes, ce qui n’est point à dédaigner. Vous comprenez que si vous faites une autre application, je prendrai ailleurs 50.000 francs pour Rome. Cela reviendra au même. Mais ce que vous donnerez, avec ce que d’autres donneront, fera, je l’espère, un joli appoint. Vous avez, du reste, toute permission pour arranger les choses, comme vous l’entendrez.

Remerciez nos enfants de ce qu’ils ont fait; ils ont imité Pie IX et la plupart des évêques. Je préfère, comme vous, que la communion n’ait pas été générale. La majorité organise une scie conditionnée contre les orateurs. Le bruit du jour est que Guidi a fait plus de mal que de bien(4) par la répulsion qu’il inspire.

Adieu, car je ne pense pas avoir rien de nouveau. Je vous écrirai demain très probablement.

Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Vous pouvez compter demain sur une lettre pour les enfants.1."Sa douleur nerveuse a quitté le coeur et s'est portée sur les entrailles, elle a beaucoup souffert pendant toute la nuit dernière et n'a pris qu'une ou deux tasses de bouillon depuis 48 heures." Son père cependant était plus satisfait de son état général (19 juin).
2. Mère Emmanuel-Marie avait chargé le P. Emmanuel de dire au P. d'Alzon qu'elle était très inquiète "du désir excessif de mission chez toutes les Soeurs" et qu'il n'y avait pas lieu de donner de nouvelles religieuses au P. Galabert avant quelque temps.
3. Cinquante mille francs lui étaient échus par la succession de sa mère. Cette somme n'était cependant pas réalisable dans l'immédiat.
4. Etant donné qu'on reproche à Guidi "d'avoir parlé en gallican" (*Lettre* 4105), il faut dans doute comprendre "plus de bien que de mal".