DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 443

24 jun 1870 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Splendeurs, lenteurs, chaleurs – Prières pour votre guérison.

Informations générales
  • DR08_443
  • 4111
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 443
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 417; D'A., T.D.30, n.324, pp.147-148.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 ANGE GARDIEN
    1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 COLERE
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 CONTRARIETES
    1 EDIFICE DU CULTE
    1 EVEQUE
    1 GUERISON
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 INTEMPERIES
    1 NOTRE-DAME DE LOURDES
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 PELERINAGES
    1 TRAITEMENTS
    1 VERTU DE FORCE
    2 ANTONELLI, GIACOMO
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 FRANCHI, ALESSANDRO
    2 PIE IX
    2 PIERRE, SAINT
    3 LOURDES
    3 ROME
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, 24 juin [18]70.
  • 24 jun 1870
  • Rome
  • *Madame la supérieure des Oblates.*
La lettre

Point de nouvelles de vous aujourd’hui, mon enfant; c’est un petit supplice que j’offre avec tout l’amour dont je suis capable à N.-S. pour votre guérison. Mais si votre ange gardien venait me dire comment vous êtes, il serait bien aimable. Demain, je fais mon voeu pour Notre-Dame de Lourdes; s’il ne réussit pas, je m’adresse à Pie IX.

Le Père Emmanuel vous dira les chances que nous avons que cela finisse au plus tôt. Les évêques sont excédés; ils ne sont pas les seuls. O concile, que tu es beau dans tes splendeurs, ennuyeux dans tes lenteurs, assommant dans tes chaleurs!

Je n’ai pas dit au Père Emmanuel qu’hier, dans la réunion d’évêques où j’étais, Franchi qui veut proposer une formule est la doublure d’Antonelli; par conséquent, il n’a rien fait sans permission, ce qui est très bon signe.

Adieu, ma bien chère enfant. Je ne sais quelle nouvelle tournure employer pour vous dire qu’il me tarde bien de vous revoir, mais je présume que vous vous en doutez quelque peu. Vous savez aussi que mon désir de vous retrouver ne part pas de mon envie de fuir les chaleurs de Rome. Que Notre-Seigneur vous donne les forces pour accomplir tout le bien qu’il attend de vous! Adieu, encore une fois, avec la plus tendre affection.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
J'oublie de vous dire ce que je vais arranger pour vous samedi. Je dirai la messe à votre intention et je ferai le voeu que si vous guérissez tout à coup, ce soir-là, je donnerai sur mon traitement 500 francs pour la construction de l'église de Lourdes, et, d'ici à trois ans, je vous y conduirai en pèlerinage. Si cela ne réussit pas et si malgré ma dévotion à son pèlerinage, Notre-Dame de Lourdes fait la sourde oreille, eh! bien, je verrai de m'arranger avec saint Pierre. Ah! ma fille, Dieu n'a besoin de personne; mais j'ai si fort besoin de vous. Par exemple, si vous guérissez samedi, vous pourriez m'envoyer un télégramme. Peut-être prendrai-je un autre moyen, mais il me faut votre guérison.