DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 456

1 jul 1870 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Puces et sirocco – On veut se dépêcher.

Informations générales
  • DR08_456
  • 4122
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 456
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 417; D'A., T.D.30, n.328, p.152.
Informations détaillées
  • 1 ANIMAUX
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 GUERISON
    1 INTEMPERIES
    1 PREMIERE COMMUNION
    2 AUBERT, ROGER
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 DAVID, AUGUSTIN
    2 FILLION, CHARLES-JEAN
    2 MANSI, GIOVANNI-DOMENICO
    2 VEROT, AUGUSTIN
    3 FLORIDE
    3 GEORGIE, ETATS-UNIS
    3 MANS, LE
    3 PARIS, EGLISE SAINT-SULPICE
    3 SAINT-AUGUSTIN, ETATS-UNIS
    3 SAVANNAH
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, 1er juillet [18]70.
  • 1 jul 1870
  • Rome
La lettre

Je vous écris, ma chère enfant, après avoir tué ma vingt-quatrième puce, et il n’est que 10 heures du matin. Il est vrai que nous avons un sirocco qui fait fondre sans qu’on bouge. Je suis à l’état de pain de beurre au soleil, ni plus, ni moins.

Hier on mettait des signatures; aujourd’hui l’on aura du Mans, du David. Le dernier orateur qui ait parlé hier avait à peine 100 auditeurs et il parla une heure et demie(1).

Bonne nouvelle que j’apprends à l’instant, on va avoir deux séances par jour. Si l’on eût pris ce moyen depuis le 1er mai, nous serions depuis longtemps chez nous. Quatre puces de plus, de 10 à 11 heures. Mais quoi, je n’y tiens plus et vous ne me direz pas un de ces: « Pauvre Père d’Alzon! », qui me ferait tant de bien!

Enfin, nous avons quelques bonnes nouvelles, on veut se dépêcher. Pour ne pas répéter deux fois la même chose, je laisse au Père Emmanuel le soin de vous le dire.

Aujourd’hui, quarante-sixième anniversaire de ma première communion(2), j’ai demandé à Notre-Seigneur votre guérison comme cadeau de fête. Me l’accordera-t-il? Puis il ne faut tenir qu’à ce qu’il veut de nous.

Adieu, ma bien chère enfant. J’espère pourtant vous voir un jour.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Celui de Mgr Vérot, évêque de Saint-Augustine (Floride), dont le discours occupe onze colonnes de Mansi. Pendant qu'il parlait des auditeurs donnèrent des signes de lassitude. En terminant, il s'excusa d'avoir ainsi ennuyé son auditoire. - Mgr Jean-Augustin Vérot, vicaire apostolique de Floride en 1857, évêque de Savannah (Géorgie) en 1861, était revenu en Floride où il venait, le 11 mars 1870, d'être promu au siège de Saint-Augustine. Il avait été un des grands artisans de la reconstruction dans le Sud des U.S.A. après la guerre de Sécession (1861-1865) et "ses enfantillages au concile du Vatican ne peuvent faire oublier l'oeuvre remarquable accomplie en cette période troublée" (AUBERT, *Pie IX*, p.433).
2. A Saint-Sulpice à Paris. *Documentation biographique*, p. 13.