DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 476

12 jul 1870 Rome MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Débandade gallicane – Je serais ravi de vous revoir à Nîmes ou au Vigan.

Informations générales
  • DR08_476
  • 4145
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 476
  • Orig.ms. ACR, AD 1566; D'A., T.D.24, n.1073, pp.122-123.
Informations détaillées
  • 1 COLERE
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 CURES D'EAUX
    1 EVEQUE
    1 FRANCAIS
    1 GALLICANISME
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 JOIE
    1 MALADES
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 VENERATION DES IMAGES SAINTES
    2 CATHERINE DE SIENNE, SAINTE
    2 COLET, CHARLES
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 DARBOY, GEORGES
    2 DOUMET, MADAME EMILE
    2 DUPANLOUP, FELIX
    2 MARGUERYE, FREDERIC DE
    2 PIE IX
    2 RIVET, FRANCOIS
    3 AUTUN
    3 DIJON
    3 FLORENCE
    3 LUCON
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 SAINT-FLOUR
    3 TOURS
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Rome], 12 juillet 1870.
  • 12 jul 1870
  • Rome
La lettre

Je reçois votre lettre du 7-9 juillet. Décidément la séance paraît fixée au 17, mais ce ne sera qu’à condition d’une séance vendredi ou matin ou soir. On m’assure que Paris part. Déjà la débandade gallicane commence, malgré un discours furibond de Dupanloup aux évêques français leur disant qu’il ne suffit pas de croire ou de ne pas croire à l’infaillibilité, mais qu’il s’agissait de croire à l’inopportunité pour dire: non placet. Plusieurs s’y sont laissés prendre. Toutefois Autun, Dijon, Luçon(1) seraient passés à de meilleurs sentiments. Je crois qu’ils partiront le samedi et iront dire la messe du dimanche à Florence. Leur fureur contre le Pape dépasse toutes les bornes.

Quant à moi, si vous préférez venir passer huit jours au Vigan, j’en serai ravi. La petite supérieure ne vous en fera pas les honneurs, parce qu’elle sera aux eaux, mais vous pourrez y avoir une fraîcheur dont, pour ma part, j’ai le plus grand besoin. Ainsi ou à Nîmes, où à partir du 25 je pourrai vous offrir deux heures par jour, ou au Vigan, à votre choix. Alors je pourrai vous répondre à toutes vos questions.

Mille et mille fois tout vôtre, ma chère fille. Je prie bien sainte Catherine de Sienne pour notre chère malade(2). Je me recommande à vos prières. Merci de votre petite image.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Frédéric de Marguerye (1802-1876), évêque de St-Flour en 1837, d'Autun en 1851; François Rivet (1796-1884), évêque de Dijon depuis 1838; Charles Colet (1806-1883), évêque de Luçon depuis 1861, futur archevêque de Tours.
2. Soeur Marie-Catherine Combié dont les nouvelles données par Mère M.-Eugénie sont de plus en plus alarmantes. Elle est Nîmoise, soeur de Juliette et de Delphine (Mme Doumet). Quand elle quitta Nîmes en septembre 1855 pour entrer chez les Religieuses de l'Assomption, elle était membre du Tiers-Ordre de l'Assomption. Dans une lettre à Juliette, le P. d'Alzon raconte les premiers moments de Louise au couvent (*Lettre* 551).