DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 483

26 jul 1870 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Arrivé éreinté – Je prie pour Sr M.-Catherine et je la prie – Vous voir pour vous consulter et vous renseigner.

Informations générales
  • DR08_483
  • 4154
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 483
  • Orig.ms. ACR, AD 1568; D'A., T.D.24, n.1075, pp.123-124.
Informations détaillées
  • 1 COLERE
    1 FATIGUE
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 MORT
    1 PRIERES POUR LES DEFUNTS
    1 RECONNAISSANCE
    1 SYMPTOMES
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 26 juillet 1870.
  • 26 jul 1870
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Voilà cinq ou six jours que je suis à Nîmes, mais vous comprenez que je n’aurais pas attendu si longtemps à vous écrire, si je n’avais été très éreinté en arrivant. Dimanche je n’ai pu dire ni entendre la messe. Aujourd’hui je reprends des forces que m’enlevait une irritation, manifestée par divers symptômes.

Voilà donc cette pauvre Soeur M.-Catherine au ciel! Je prie pour elle et je la prie. J’ai trop aimé cette pauvre enfant pour n’avoir pas confiance qu’elle me le rend[ra] sur la terre(1). Juliette vous est toute reconnaissante de vos soins pour sa soeur; ses fureurs anciennes [avaient un] but; je le vois disparu.

Je meurs d’envie de vous voir. Où? Où vous voudrez, c’est-à-dire ici ou au Vigan. J’ai à vous consulter et à vous renseigner. Puis, il y a tant de siècles que nous ne nous sommes vus! Pardonnez-moi d’être court. Je suis réellement un peu efflanqué, mais les forces me reviennent depuis hier.

Adieu, ma chère fille. Mille et mille fois vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Sr Marie-Catherine est morte le jour-même de la proclamation de l'infaillibilité pontificale. "Cette mort est pour moi, a écrit Mère M.-Eugénie, un de ces coups profonds dans lesquels on sent que l'on a perdu quelque chose de sa vie" (20 juillet). Sr Marie-Catherine était une âme d'élite, une des religieuses sur lesquelles Mère Marie-Eugénie pouvait s'appuyer avec le plus de confiance. Les *Origines de l'Assomption* ont laissé d'elle un beau portrait (IV, pp. 206-218).