DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 484

31 jul 1870 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La distribution des prix est faite – Nous aurons notre réunion – Si vous venez, vous pourrez y assister.

Informations générales
  • DR08_484
  • 4157
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 484
  • Orig.ms. ACR, AD 1569; D'A., T.D.24, n.1076, p.124.
Informations détaillées
  • 1 ARMEE
    1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 CONVERSATIONS
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 ENSEIGNEMENT
    1 FATIGUE
    1 FETE DE L'ASSOMPTION
    1 GUERRE
    2 DARBOY, GEORGES
    2 FERRET, FAMILLE
    2 FERRET, JULES
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 NAPOLEON III
    2 PEROUSE, JEANNE-MARIE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 POPOV, RAPHAEL
    2 SAINT-JULIEN, MARIE-GONZAGUE
    3 AUTEUIL
    3 EST
    3 FRANCE
    3 METZ
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 PRUSSE
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 31 juillet 1870
  • 31 jul 1870
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Enfin, la distribution des prix est faite(1); je suis un peu fatigué, mais je suis à moi. Frère Jules(2), parti ce matin, arrivera quelques heures après cette lettre ou en même temps, mais je n’ai à le charger de rien. Si vous venez ici de suite, vous me trouverez jusqu’à lundi matin; sinon, à partir de mardi; au Vigan, les 8 jours avant l’Assomption. Nous avons notre réunion: si vous voulez assister à quelques-unes des conversations, comme ce n’est pas le Chapitre, il n’y a pas d’inconvénient, au contraire. Sinon, le lendemain de l’Assomption, nous nous disperserons et je serai au Vigan à vos ordres ou bien à Nîmes, vers les premiers jours de septembre.

Voilà mes projets, chère fille. Combinez-les avec les vôtres(3).

Je suis un peu fatigué, c’est pourquoi je m’arrête. Mille fois à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Quelle conduite que celle de Virginie!(4)1. Elle a eu lieu la veille et a été présidée par Mgr Plantier. Mgr Popov, revenu du Vigan dans ce but avec "son aimable cornac", la rehaussait de sa présence et le P. d'Alzon y a prononcé le discours dont il nous parlait depuis deux ou trois mois sur "les études catholiques après le concile".
2. Le Fr.Jules Ferret se trouvera bloqué à Paris pendant le premier siège, ce qui nous vaudra une correspondance qui a ravi l'auteur des *Origines de l'Assomption*. Celle-ci nous donne par ailleurs d'intéressantes informations sur ce jeune religieux. "Jules, écrit-elle, était un enfant d'Auteuil; s'il n'était pas né à la Thuilerie, il y habitait bien avant nous. Son père, concierge et jardinier, était là avec sa famille lorsque la propriété fut achetée par les religieuses de l'Assomption. Jules était le protégé de Mère Marie-Gonzague, et, comme il était fort intelligent, elle obtint du P. d'Alzon qu'il fît ses études à Nîmes, au collège de l'Assomption. L'enfant voulait être prêtre, il pensa même un moment au noviciat des Pères; c'est pour cela qu'on l'appelait *Frère Jules*." Ici il nous faut corriger Sr Jeanne-Marie. Le Fr. Jules avait réellement pris l'habit et il était même profès perpétuel depuis le 8 décembre 1869. Il sera ordonné prêtre en 1871 mais quittera la congrégation en 1873.
L'auteur des *Origines* cite donc certaines de ses lettres mais elle n'en donne pas le destinataire qui est soit Mère Marie-Eugénie, alors à Nîmes, soit le P. d'Alzon. "Ses lettres, écrit Sr Jeanne-Marie, sont longues, pittoresques [...] c'est le journal d'un enfant de Paris pendant le siège." Une bonne vingtaine, toutes adressées au P. d'Alzon, sont conservées aux ACR : la première est du 3 décembre. Celles que citent les *Origines* sont du 14 et du 17 novembre.
3. La guerre, à laquelle le P. d'Alzon n'a pas encore fait allusion, va perturber tous ces projets. Depuis le 19 juillet en effet l'état de guerre existe entre la France et la Prusse. Les troupes prennent position de part et d'autre de la frontière de l'Est et se préparent à l'affrontement. L'empereur est à Metz.
4. Il s'agit, on le sait, de Mgr Darboy mais rien dans les lettres venues de Paris ne nous aide à comprendre l'allusion.