DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 489

12 aug 1870 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Le danger est-il grand à Paris? – Les Prussiens de l’intérieur – Le P. Vincent de Paul.

Informations générales
  • DR08_489
  • 4161
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 489
  • Orig.ms. ACR, AD 1570; D'A., T.D.24, n.1077, p.125.
Informations détaillées
  • 1 ADOLESCENTS
    1 ALLEMANDS
    1 ARMEE
    1 AUMONIER
    1 CATHOLIQUE
    1 GUERISON
    1 GUERRE
    1 PEUR
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 SOCIETES SECRETES
    1 TIEDEUR
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 DUMAZER, ALEXIS
    3 LYON
    3 PARIS
    3 PRUSSE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 12 août 1870.
  • 12 aug 1870
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Vous êtes de retour à Paris, ma chère fille(1). Je ne pense pas qu’il y ait aussi grand danger que quelques-uns le supposent, à moins d’une incapacité, d’une imprévoyance et d’une dilapidation au-delà de toutes limites. Ici malheureusement il y a des prussiens et parmi les protestants et parmi les gens des Sociétés secrètes, et parmi les catholiques poltrons. Demain partiront le P. Alexis et le P. Emmanuel s’offrant comme aumôniers. Il est bon de faire honte à certains jeunes gens, qui cherchent ici tous les prétextes de fuir, non pas devant l’ennemi, mais de peur de le voir. Je suis outré, je vous l’avoue, d’une pareille manière d’agir.

Vous serez bien bonne de m’envoyer vos appréciations sérieuses, quand vous le pourrez. Le P. Vincent de Paul m’a fait l’effet d’avoir perdu la tête pendant trois jours. Adieu, chère fille. Prions beaucoup. Dieu sait ce qu’il fait. Je vais mieux et reste ici à poste fixe.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le 7 août Mère M.-Eugénie lui a écrit de Lyon.