DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 512

29 sep 1870 Nîmes HUGUES Marie des Anges ra

Le rôle salutaire des épreuves – Que l’Assomption reprenne son cachet de vigueur – Nîmes est calme.

Informations générales
  • DR08_512
  • 4188
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 512
  • Orig.ms. ACR, AL 376; D'A., T.D.36, n.35, pp.102-103.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DES AISES
    1 CACHET DE L'ASSOMPTION
    1 CATHOLIQUE
    1 CHATIMENT
    1 DEVOIR
    1 EGOISME
    1 ENERGIE
    1 EPREUVES
    1 EXTENSION DU REGNE DE JESUS-CHRIST
    1 MECHANTS
    1 PAIX
    1 PAIX DE L'AME
    1 PECHE
    1 PENITENCES
    1 RELIGIEUSES
    1 REVOLUTION
    1 SERMONS
    1 SUPERIEURE
    1 VOIE UNITIVE
    2 VITTE, PIERRE-FERDINAND
    3 NIMES
  • A SOEUR MARIE DES ANGES HUGUES
  • HUGUES Marie des Anges ra
  • Nîmes, le 29 sept[embre] 1870.
  • 29 sep 1870
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Je vous plains de tout mon coeur des épreuves que Dieu vous envoie. Mais qu’elles sont plus efficaces que tous les sermons de la terre pour rapprocher de lui et qu’il importe de sentir la main toute puissante, qui châtie et met notre pauvre nature à sa place! Nous n’aurons la paix que quand nous nous serons humiliés sous la main de Dieu et [quand nous aurons] fait une vigoureuse pénitence. Voilà la morale. Les méchants n’ont pouvoir sur la terre que parce que les bons ne sont pas bons du tout. Nous avons été châtiés en 48 et nous l’avons très complètement oublié. Tant pis pour nous! Il importe que nous ayons un châtiment de nos vingt années de mollesse et de crime. Pourquoi n’avons-nous pas protesté et réagi? Ceci prouve combien il importe que l’Assomption reprenne son cachet de vigueur d’autrefois et inspire à ses membres l’esprit de lutte pour étendre le règne de N.-S. Or, les petites religieuses, qui ne pensent qu’à elles et se perdent en petites plaintes et petites misères, méritent d’être très sévèrement punies par la main de Dieu, si la main de leurs supérieurs ne les fait pas rentrer dans le devoir.

Adieu, ma chère fille. Croyez bien à toute ma paternelle affection en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Nîmes me paraît devoir jusqu'à nouvel ordre être exempt de toute perturbation. Les catholiques sont les maîtres pour le moment. Adieu encore une fois. Mille respects au P. Vitte.