DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 517

• DR08_517
• 4195
• DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 517
• Orig.ms. ACR, AI 155; D'A., T.D.31, n.155, pp.155-156.

• 1 APATHIE SPIRITUELLE
  1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
  1 APOSTOLAT DES RELIGIEUX
  1 ARMEE
  1 BETISE
  1 BUT DE LA VIE
  1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
  1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
  1 CONGREGATIONS DE FEMMES DE L'ASSOMPTION
  1 ENSEIGNEMENT
  1 EVEQUE
  1 GUERRE
  1 HISTOIRE DE L'EGLISE
  1 INSTITUTS RELIGIEUX
  1 MATIERES DE L'ENSEIGNEMENT ECCLESIASTIQUE
  1 MISSIONS ETRANGERES
  1 NOTRE-SEIGNEUR
  1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
  1 OEUVRES SOCIALES
  1 PARTI CATHOLIQUE
  1 PROGRAMME SCOLAIRE
  1 REGNE
  1 REVOLUTION ADVERSAIRE
  1 SOCIETES SECRETES
  1 SUPERIEUR GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
  1 ZELE POUR LE ROYAUME
  2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
  2 PICARD, FRANCOIS
  2 SAGE, ATHANASE
  2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
• AU PERE EMMANUEL BAILLY
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• Le Vigan, 25 octobre 1870.
• 25 oct 1870
• Le Vigan

Mon cher ami,

Je n’ai rien de bien particulier à vous dire, mais je suis préoccupé d’un fait qui me frappe soit dans l’établissement de l’Eglise, soit dans la formation des Ordres religieux, soit dans les sociétés secrètes, soit dans les guerres de peuple à peuple.

On ne réussit que lorsqu’on a un but déterminé. Notre-Seigneur a dit: Quaerite primum regnum Dei et justitiam ejus, et haec omnia adjicientur vobis. L’Eglise, le royaume de Dieu, a été fondé. Suivez les grands évêques, ils ont toujours eu un but. Etudiez les guerres: c’est le général dont le plan est le plus étudié et dont l’action est le plus en rapport avec les ressources, qui réussit le mieux. Quant aux sociétés secrètes, cela est plus qu’évident; et si elles ne réussissent qu’à détruire, jamais à fonder, c’est qu’au premier succès elles se débandent et leurs membres tournent leurs forces fractionnées par l’intérêt personnel, les uns contre les autres. Voilà pourquoi les honnêtes gens, malgré leur sottise et leur apathie, ne sont pas tous avalés, comme ils le mériteraient bien, par la révolution.

Que vous dire maintenant de mes conclusions pratiques? Le voici. Nous voulons faire arriver le règne de Notre-Seigneur sur la terre. Tout dans notre vie, dans nos pensées, doit être subordonné à cette pensée-mère. Voyons attentivement quel doit être notre plan et comment nous devons utiliser nos forces, comment nous devons éviter de les gaspiller, comment nous devons les pousser avec une certaine unité. Par l’enseignement, par les études théologiques, par les missions, par l’aide donnée à certaines Congrégations de femmes, par notre participation à la vie sociale.

Je voudrais que sans cesse nous pussions perfectionner nos plans, en partant des mêmes principes qui sont les principes éternels, mais en modifiant l’application pratique. Ainsi il faudrait que vous pussiez offrir à la Congrégation un plan d’études et d’éducation; le P. Hippolyte présenterait un travail sur le noviciat; le P. Picard sur l’action à Paris, soit vis-à-vis des hommes et des prêtres, soit dans nos relations avec les Congrégations de femmes; le P. V[incent] de Paul traiterait la question des oeuvres; et si chacun travaillait ainsi, de son côté, à fournir au supérieur général des travaux préparatoires qui seraient discutés à la première réunion générale ou au premier Chapitre, peut-être viendrions-nous à bout de voir un peu plus clair dans notre avenir. Je me résume ainsi:

1° Enseignement et éducation,

2° Etudes supérieures,

3° Missions,

4° Action sociale,

5° Oeuvres de charité,

6° Relations avec les Congrégations de femmes.

Je change à dessein l’ordre des numéros.

Adieu et tout vôtre en N.-S.