DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 520

27 oct 1870 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Les Oblates du Vigan – Voiles et ciboire.

Informations générales
  • DR08_520
  • 4198
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 520
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 418; D'A., T.D.30, n.343, pp.165-166; QUENARD, pp.199-200.
Informations détaillées
  • 1 ANIMAUX
    1 CHAPELLE
    1 CIBOIRE
    1 CO-FONDATRICE DES OBLATES
    1 MALADES
    1 MALADIES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 SAINTE COMMUNION
    1 VOILE
    2 BERINGUIER, CAROLINE
    2 CAMPREDON, GABRIELLE
    2 CAMPREDON, MATHILDE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DURAND, MADELEINE
    2 DURAND, MARIE DE L'ANNONCIATION
    2 DURAND, PHILOMENE
    2 MARIE DU SAINT-SACREMENT, OBLATE
    2 PEYRE, PAULINE
    2 SABATIER, MARTHE
    2 VESINET MARIE DU SACRE-COEUR
    2 VILLARET, VERONIQUE
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 27 oct[obre 18]70.
  • 27 oct 1870
  • Le Vigan
  • *Madame la supérieure des Oblates.*
La lettre

Ma chère fille,

Soyez assez bonne pour m’envoyer au plus tôt trois voiles noirs. Vous aurez Soeur Caroline, Soeur M. du Saint-Sacrement et Soeur Mathilde: cette dernière pour aider au soin des blessés, si c’est nécessaire. Au dire de tous, c’est une excellente religieuse. Soeur Léontine sera attendue lundi matin. Soeur Marie de Saint-Jean semble se faire au Vigan: elle a eu un gros catharre dans la tête, suivi d’une sorte d’érésypèle; cela commence à lui passer. Soeur Madeleine va assez bien. Soeur Philomène semble atteinte assez gravement de la poitrine. Malgré son apparence magnifique, elle ne paraît pas devoir faire de vieux os. Soeur Gabrielle a toujours un assez pauvre caractère. Soeur Marthe, au contraire, s’est toute transformée en bien. Soeur Marie du Sacré-Coeur n’a pas l’air trop absurde sous son mutisme. Enfin, si j’en crois Soeur Madeleine, Soeur Marie de l’Annonciation continue à être la perfection que vous savez. Soeur Pauline travaille énormément, avec une tête qui bat la breloque au pays de la lune. Soeur Véronique voulait venir soigner les blessés. Je lui ai promis de demander aux blessés s’ils voudraient la soigner, à leur tour, quand elle aurait ses crises. Du reste, elle se contente de vomir et n’a plus ses évanouissements. Voilà, j’espère, un compte-rendu consciencieux fait à la Révérende Mère Générale.

Que dirai-je à ma fille? Ah! bien oui, j’ai été interrompu et voilà que je ne puis que vous prier d’envoyer les voiles au plus tôt. Envoyez aussi par Soeur Léontine le ciboire de votre chapelle, lundi matin; vous aurez celui de notre noviciat, trop petit pour les communions de notre chapelle d’ici.

Adieu, ma chère fille. Tout à vous et à mon chat.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum