DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 521

28 oct 1870 Le Vigan BAILLY_EMMANUEL aa

L’abbé Désaire – Stratégie – L’abbé Dehon – Une messe du Saint-Esprit pour inaugurer les nouveaux cours.

Informations générales
  • DR08_521
  • 4199
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 521
  • Orig.ms. ACR, AI 158; D'A., T.D.31, n.158, pp.158-159.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 BIBLIOTHEQUE DE COMMUNAUTE
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 CONSTITUTION CONCILIAIRE DE VATICAN I
    1 COURS PUBLICS
    1 ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
    1 ETUDIANTS EN PHILOSOPHIE
    1 ETUDIANTS EN THEOLOGIE
    1 INTEMPERIES
    1 LACHETE
    1 LIVRES
    1 MATIERES DE L'ENSEIGNEMENT ECCLESIASTIQUE
    1 PRIERE AU SAINT-ESPRIT
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PROVIDENCE
    1 RENOUVELLEMENT
    1 SAINT-ESPRIT
    2 CHARLES BORROMEE, SAINT
    2 DEHON, LEON
    2 DESAIRE, CHARLES
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 LANSADE, ALFRED DE
    2 LAURENT, CHARLES
    3 NIMES
    3 ROME, COLLEGE ROMAIN
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Le Vigan, 28 oct[obre 18]70.
  • 28 oct 1870
  • Le Vigan
La lettre

Cher ami,

Merci des nouvelles que vous me donnez(1). Evidemment l’abbé Desaire fera du bien. Je suis persuadé que nous pourrons avoir plusieurs cours de théologie. L’essentiel est de beaucoup prier, pour que le Saint-Esprit vienne nous guider. Que surtout le P. Laurent ne le décourage pas, le P. Des[aire], et non le Saint-Esprit. S’il voit qu’on a de la confiance en lui, tenez pour sûr qu’il prendra feu.

Après avoir dans mes deux précédentes lettres fait de la théorie, passons à la pratique en tirant du P. Desaire tout ce qu’il pourra nous donner. Laissez-lui prendre dans la bibliothèque=réfectoire tous les livres de philosophie qu’il voudra, ainsi que ceux de mon cabinet. Seulement, voici la stratégie. Que le P. Alexis et tutti quanti l’écrasent de leçons demandées; il n’y tiendra pas et sentira le besoin de faire venir l’abbé Dehon, qui rechignera pour le moment. Ce qui précède est pour vous, voici pour le public.

Veuillez dire à l’abbé Desaire que, hier soir, j’ai reçu une lettre de l’abbé Dehon. Je l’avais poussé à nous arriver, mais il fait la sourde oreille. Il a la naïveté de croire que le concile sera repris avant dix ans et que les cours se rouvriront l’année prochaine dans le Collège romain. Pauvre innocent! Je crois à une permission très providentielle, grâce à laquelle nous pourrons profiter de la première constitution du concile pour refaire un nouveau cours de philosophie, et de la seconde (1ère de l’Eglise) pour faire un nouveau cours de théologie. Or je crois que ceux qui les premiers élaboreront ces principes auront le privilège de commencer et de diriger le mouvement nouveau qui se prépare dans l’enseignement catholique.

Toujours à lundi matin. Si le 4, fête de saint Charles, nous disions une messe du Saint-Esprit pour les théologiens et philosophes inaugurant les nouveaux cours! Mûrissez cette pensée féconde, profonde et qui n’est pas de l’autre monde.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je viens de recevoir votre lettre, j'ai écrit à M. de Lansade. Je vous embrasse. A lundi matin. Nous avons une atroce bourrasque.1. L'abbé Désaire est arrivé à Nîmes.