- DR08_525
- 4205
- DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 525
- Orig.ms. ACR, AP 156; D'A., T.D.40, n.2, pp.288-289.
- 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
1 ALLEMANDS
1 ARMEE
1 ASSISTANCE A LA MESSE
1 BOURGEOISIE
1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
1 CONFESSION SACRAMENTELLE
1 EXERCICES RELIGIEUX
1 FRANCAIS
1 IMMACULEE CONCEPTION
1 INTEMPERIES
1 NUTRITION
1 PEUPLE
1 PREDICATION
1 PREMIERE COMMUNION
1 PRESSE
1 PRISONNIER
1 QUETES
1 SAINTE COMMUNION
1 SAINTE VIERGE
1 SUBSIDES
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 PERNET, ETIENNE
2 TAILHAND, ADRIEN-ALBERT
3 LOIRE, DEPARTEMENT
3 MAYENCE
3 NIMES
3 RHENANIE - A MONSIEUR ADOLPHE BAUDON
- BAUDON Adolphe
- Nîmes, 3 nov[embre] 1870(1).
- 3 nov 1870
- Nîmes
Monsieur et ami,
Je ne comprends pas le silence de M. Tailhand. Il accepte ses anciennes fonctions, et nous sommes à organiser une réunion générale des Conférences de Saint-V[incent] de P[aul] pour l’Immaculée Conception. Quant aux secours aux Conférences de la Loire, voici où nous en sommes à Nîmes: onze constituées. Dimanche, on a fait une quête pour les prisonniers. Vous ai-je écrit qu’à Mayence le P. Bailly en a 24.000. Lui et son compagnon en confessent 80 par jour qui, le lendemain, communient. Le même courrier me porte de lui une lettre du 26 oct[obre]. Il réclame de l’argent. C’est tout naturel, et il est affreux de savoir que ces pauvres soldats sont réduits à un repas par jour dans un baquet. Le nombre de premières communions est prodigieux parmi ces soldats. Deux fois par semaine, on prêche à des groupes de 2.000 hommes. Le dimanche, sur 24.000, 12.000 peuvent entendre la messe. Vous comprenez que nous tenons à envoyer un peu d’argent de ce côté, où des sommes énormes seraient nécessaires.
Ici, on a fait un voeu à la Sainte Vierge. On dit des messes, on expose le Saint-Sacrement, on donne des saluts. Dans certains pays on a donné des exercices comme des missions. Le peuple s’ébranle, la bourgeoisie fort peu.
Veuillez, Monsieur et ami, pardonner mon illisibilité: nous avons des froids extrêmes et, de plus, je suis un peu débordé par une foule de détails.
Votre bien affectueusement et respectueusement dévoué en N.-S.
E.D'ALZON.